がんばろう (= Bonne chance)

Ces sportifs portent d’ordinaire les couleurs d’Amiens et représenteront leur pays à Tokyo pour les Jeux Olympiques (du 23 juillet au 8 août) et Paralympiques (du 24 août au 5 septembre). Présentations.

07.07.2021

JDA 987

// MAXIME GROUSSET, 23 ANS

Natation (Amiens Métropole Natation) – 50 et 100 m nage libre

Et si c’était lui la star de la natation française à Tokyo ? Fournisseur officiel de breloques, la délégation tricolore débarque à Tokyo avec une nouvelle génération dont Maxime Grousset est l’un des étendards. Une affirmation qu’ont confirmé ces deux titres mi-juin à Chartres de champion de France sur les distances reines des 50 et 100 mètres. « Maxime a envoyé un message clair, il faudra compter sur lui à Tokyo », commentait à chaud Mathieu Neuillet, l’entraîneur d’Amiens Métropole Natation. Et pour cause : dans le Nord, Maxime Grousset a battu Florent Manaudou sur la distance fétiche du champion olympique 2012. Le frère de Laure Manaudou n’avait pas été battu sur 50 m lors d’un championnat de France depuis cette année-là, d’ailleurs Maxime Grousset, né à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, n’avait que 13 ans. Arrivé à Amiens à 17, cet amateur de pêche en apnée et de surf s’entraîne désormais à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) sous les ordres d’un certain Michel Chrétien, faiseur de champions à Amiens, qui fut longtemps indissociable de Jérémy Stravius.

// MEWEN TOMAC, 19 ANS
Natation (Amiens Métropole Natation) – 100 et 200 m dos

Il ne se souvient pas de ce qu’il faisait le 11 septembre 2001. Normal : Mewen Tomac est né ce jour-là, à Évreux. Quand il rentrera du Japon, celui qui affole les chronos sur le dos et les records de précocité n’aura toujours pas 20 ans mais déjà une solide expérience. Mathieu Neuillet, son entraîneur depuis 2016, estime qu’un top 8 à Tokyo est possible. Polyvalent, il aurait même pu s’aligner sur une troisième épreuve (le 200 m 4 nages) qui lui est passée sous le nez pour 8 centièmes de seconde. Impassible, Mewen Tomac arrive zen au Japon mais pas en dilettante. « Il m’a surpris par sa capacité à enchaîner les courses de très haut niveau », admire son coach. Un champion pur jus Tomac.

// ENZO TESIC, 21 ANS

Natation (Amiens Métropole Natation) – Relais 4 x 200 m nage libre

Jamais deux sans trois pour l’Amiens Métropole Natation. Avec Enzo Tesic, le club envoie un troisième nageur à Tokyo. L’étudiant à l’école de commerce d’Amiens, 21 ans, avait découvert l’équipe de France en mai à l’occasion des championnats d’Europe de Budapest. L’accomplissement d’un premier rêve. Qui en a donc appelé un second, plus grand encore : les jeux Olympiques avec le bonnet de bain aux couleurs de la France.

// THOMAS JORDIER, 26 ANS

Athlétisme (AUC) – Relais 4 x 400m

©KMSP/FFA

Le spécialiste du 400 m aurait dû atterrir à Tokyo auréolé d’un titre de champion de France du tour de stade. À Angers en juin, deux juges en ont décidé autrement prétextant un franchissement de ligne dans le dernier pour lui retirer sa victoire. Tant pis pour la qualification en individuel (Thomas Jordier aurait dû être repêché), l’athlète de l’Amiens UC intègre tout de même l’équipe de France avec le relais 4 x 400 m. À l’aune de ses 27 ans (il les fêtera le 12 août), c’est le temps fort de sa carrière.

// JORINDE VAN KLINKEN, 21 ANS

Athlétisme (AUC) – Lancer de disque

がんばろう* © Compte Instagram Jorinde van Klinke

Elle est née à Assen (Pays-Bas). S’entraîne aux États-Unis. Mais porte la tunique de l’Amiens UC qu’elle enfile avec motivation en Interclubs ou en Coupe de France. Jorinde van Klinken envoie des disques à 70,22 m, record des Pays-Bas établi en mai, et représentera forcément son pays à Tokyo avec de réelles chances de médaille dans le plus beau des métaux. Cynthia Bolingo (400 m et 4 x 400 m), Michaël Obasuyi (110 m haies) et Anne Zagre (100 m haies) représenteront, eux, la Belgique. Ils sont aussi licenciés à l’Amiens UC. « La France offre des compétitions de haut niveau, très dense, qui poussent les athlètes étrangers à venir chez nous », décrypte Christophe Guibon, le directeur sportif de l’AUC.

// HORACIO CIFUENTES, 23 ANS

Tennis de table (ASTT)

がんばろう* © Laurent Rousselin - Amiens Métropole

Un pongiste amiénois aux JO, il fallait remonter à ceux de Barcelone en 1992 pour en trouver un avec Nicolas Chatelain, frère de Denis, l’actuel président de l’Amiens Sport Tennis de Table. Vingt-neuf ans plus tard, l’Amiénois qualifié est argentin : Horacio Cifuentes, cador de l’équipe d’Amiens quatrième de Pro B cette saison et qui a renouvelé son bail avec l’ASTT.

// ERIKA SAUZEAU, 38 ANS

Aviron (SNA) – Quatre barré double mixte

Erika Sauzeau embarque littéralement à Tokyo en 2021 dans un aviron qu’elle n’a pourtant découvert qu’en… 2019. Plutôt spécialiste du tennis fauteuil ou du basket fauteuil, elle n’avait jamais touché une rame jusqu’à il y a deux ans. Une vocation tardive mais couverte d’argent : celui de la médaille décrochée aux championnats d’Europe en Italie début juin avec le bateau français. Erika Sauzeau (à droite sur la photo) souffre d’une usure prématurée du genou. Elle avait été renversée par un bus il y a de nombreuses années avant un accident du travail fin 2013. Les cinq années qui suivirent furent difficiles. Le sport, dit-elle, l’a raccrochée à la vie.

REDOUANE HENNOUNI-BOUZIDI, 31 ANS

Athlétisme (AUC) – 1 500m

Double champion d’Europe du 1 500 m dans sa catégorie (T 38 : athlète debout avec déficience d’origine cérébrale), Redouane Hennouni-Bouzidi sait depuis trois ans qu’il sera du voyage àTokyo. Il y arrive affûté comme jamais avec l’amélioration du record d’Europe battu à chaque sortie et désormais établi à 4’04’’39.

//Antoine Caux

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