A PROPOS
Amiens est une ville qui va de l'avant, qui innove et qui est fière de ses racines. Elle est capable de se projeter dans l'avenir.
Cette dynamique, elle la doit essentiellement aux Amiénoises et aux Amiénois engagés dans les domaines du sport, de l'entreprenariat, de l'art, de la culture, du social, de l'éducation ou de l'associatif, donnant le meilleur d'eux-mêmes trop souvent dans l'anonymat.
En 2022, l'équipe municipale, sous l'impulsion de Madame le Maire Brigitte Fouré, a décidé de valoriser les engagements nombreux et variés, en proposant le dispositif "Les profils de la réussite". L'édition 2023 a remporté un vif succès, vingt-cinq Amiénois ont été mis à l'honneur et la soirée des profils a rassemblé plus de trois-cent-cinquante personnes lors de la remise des trophées.
En 2024, la ville d'Amiens a décidé de reconduire cette opération. L'objectif cette année est de mettre en lumière l'actualité et l'engagement de quinze Amiénois qui, quel que soit leur âge ou leur origine sociale, se sont illustrés par leur parcours original. Nous souhaitons bien sûr qu'ils soient lis en valeur mais également qu'ils puissent partager leurs expériences pour donner à d'autres l'envie de sauter le pas en s'engageant à leur tour.
Cette action a été organisée par la ville d'Amiens, sous la coordination d'Ahmed Fellah et Rachid Sallali, représentant le Projet Educatif Global Municipale de la ville d'Amiens.
MAYEL ELHAJAOUI
Mayel Jamel Elhajaoui, comédien, a grandi dans le quartier nord d'Amiens. Issu d'une famille nombreuse, il n'était pas vraiment proche du monde de la culture et du spectacle mais il se plaît à dire que la vie quotidienne de sa grande famille offrait à elle seule, une source d'inspiration incroyablement drôle. Aujourd'hui, il est comblé par ce métier où la routine n'existe pas et qui lui offre la possibilité d'incarner divers personnages, de varier les projets et de monter sur scène. Mais sa plus grande motivation est de rendre fiers ses proches. Alors il garde toujours à l'esprit que le talent ne suffit pas et que la persévérance et la foi en ses rêves sont des qualités indispensables pour se réaliser : croire en soi-même, envers et contre tout même si d'autres n'y croient pas... Pourtant ce chemin qu'il a choisi n'est pas toujours simple. Quitter sa famille, son environnement, ses repères a été parfois difficile à gérer mais il a eu la chance de toujours avoir son frère Nordine à ses côtés pour veiller sur lui. Et si échec il peut y avoir, il n'a au moins pas de regrets car il essaie toujours et la clé de la réussite réside peut-être dans cette capacité à oser prendre des risques et à rebondir pour dépasser ses difficultés. Alors dans cette volonté affichée de donner le meilleur de soi-même, il remercie Dieu chaque jour de veiller sur lui et affirme son attention sincère portée aux autres. Agir avec son cœur, voilà son leitmotiv mais il n'y a ni magie ni temps imparti pour réaliser ses projets. Confiance, résilience et patience : chacun reste maître de son destin.
RACHID YAOU
Rachid Yaou a créé la société STIS en 2015. Cette entreprise spécialisée dans les travaux d'étanchéité et d'isolation extérieure compte aujourd'hui une vingtaine de salariés sur une zone qui couvre les Hauts de France. Il l'avoue, il est fier d'avoir créé sa première entreprise à 30 ans, ici en France, et de croiser chaque jour des salariés aussi impliqués que lui. Car c'est une équipe soudée où les qualités de chacun sont complémentaires et il mesure l'impact d'une entreprise comme la sienne au niveau de la région dans le contexte énergétique actuel. Rendre les constructions plus efficientes en isolant les ouvrages et de ce fait avoir un impact direct sur les consommations d'énergie, voilà ce qui lui plaît dans son activité. Mais il n'y a pas de secret, rigueur et sérieux sont indispensables pour être performant : persévérer, ne jamais rien lâcher, garder patience et croire en soi et puis aussi bien s'entourer. Car avancer dans la vie et se réaliser signifie aussi sortir de sa zone de confort et parfois prendre des décisions difficiles comme quitter sa famille et partir loin de chez soi. Et c'est ce qui l'a fait grandir. Et quand il s'est heurté à quelques difficultés, il a simplement travaillé deux fois plus, même sans revenu, dans l'idée toujours d'oser agir et d'avancer sans se décourager. Et il ose l'affirmer, les valeurs de sa religion l'aide chaque jour à devenir meilleur. Ainsi riche de projets, il choisit aujourd'hui de se lancer dans l'international en investissant dans son pays d'origine, le Maroc, avec un projet dans la promotion immobilière et l'autre dans l'industrie.
SANDRA MOUBARAK
Sandra Moubarak a une vie bien remplie. Mariée au violoncelliste Anthony Leroy et maman comblée de 4 enfants, elle est aussi pianiste concertiste et professeure de musique de chambre au conservatoire d'Amiens depuis presque 20 ans. Mais depuis 2023, elle a également choisi de prendre soin des personnes en difficulté en devenant audioprothésiste indépendante. Passionnée et généreuse, elle a surtout à cœur de partager sa passion pour la musique et ses concerts avec sa famille et son public, sont dit-elle, à la fois son moteur et son principal soutien. Ainsi elle se sent fière d'avoir transmis le goût de la musique à ses enfants et d'avoir eu l'honneur d'être récompensée à plusieurs reprises aux côtés de son époux. Et si elle reconnaît qu'une part de talent est nécessaire pour réussir dans son métier, elle affirme que c'est surtout le travail et la rigueur qui sont indispensables avec la volonté toujours bien ancrée de se perfectionner. Quant aux difficultés éventuelles, elle se plaît à penser comme le disait la pianiste Colette Maze que "Rien n'est grave". Car après tout, n'a-t-elle pas cette chance absolue d'avoir entre les mains le pouvoir de créer des ponts entre les hommes à travers la musique...
MAËLE TRAORÉ
Maële Traoré a 16 ans. Elle est scolarisée au lycée de la Hotoie dans une classe sportive. Grâce à des horaires aménagés, elle peut ainsi allier sport et devoirs car elle est déjà deux fois championne de France de boxe française et elle a même obtenu cette année la médaille de bronze au classement national. Elle n'est d'ailleurs pas peu fière des titres qu'elle a obtenus. Elle est pourtant décrite comme une jeune fille timide mais la boxe française, la savate comme elle dit, procure une vraie confiance en soi-même et envers les autres et pour réaliser ses rêves, elle a choisi de s'en donner les moyens. Elle se montre ainsi très rigoureuse, assidue et à l'écoute absolue de ses coachs. Et puis elle apprécie par-dessus tout l'ambiance de la salle de boxe et la performance et elle aspire à valoriser sa discipline à l'extérieur. Mais c'est le soutien sans faille de son entourage qui la pousse toujours à se dépasser. Car le talent n'est pas suffisant, il est surtout question de volonté. Et même quand les aléas de la ville viennent tout bouleverser avec un incendie de la salle de sport en 2023, on ne lâche rien et les entraînements auront lieu sur un parking. Avancer toujours, aller de l'avant, voilà sa ligne de conduite. Et puis de toute façon, elle l'entend depuis toute petite de la voix de son père "On n'a rien sans rien". Alors elle reste animée par la soif d'apprendre et de progresser pour devenir meilleure puisque tout est perfectible. Son prochain objectif : les championnats du monde et elle a un an pour s'y préparer...
TAM NHAN
Le docteur Tam Nhan est médecin généraliste et acupuncteur. Praticien attaché au service de médecine interne et immunologie clinique de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et coordinateur de l'enseignement de l'acupuncture générale et gynéco obstétricale à la Sorbonne, il a créé la maison médicale Paul Claudel à Amiens en 2019. C'est une structure médicale pluridisciplinaire proposant des soins de support et des thérapies non médicamenteuses. Audacieux, innovant et persévérant, il est fier d'avoir réalisé cette structure médicale et d'avoir pu faire de l'acupuncture une discipline médicale à part entière. Son projet, inspiré par les attentes de la collectivité et par sa volonté accrue de toujours aider son prochain, a pu être finalisé grâce à sa patience et à sa ténacité mais aussi parce qu'il a su s'entourer d'une équipe motivée et riche de compétences, à commencer par son père, qui a toujours été une source d'inspiration pour lui et avec qui il a la chance d'exercer. Mais il rappelle que son but est toujours de servir la cause commune et pas ses intérêts personnels et ce, d'autant plus, en termes de santé publique où l'intérêt du groupe doit primer sur les attentes individuelles. Alors c'est une prise en charge médicale qualitative et humaniste, complémentaire à la médecine traditionnelle qu'il met en avant. Pas question de cibler des objectifs irréalisables mais s'il devait échouer, il serait prêt à rebondir. Car ce qui le porte par-dessus tout, c'est l'espérance et l'enthousiasme des patients. En leur nom, il n'a pas le droit de renoncer et reste un médecin engagé, soucieux de donner le meilleur de soi-même en soignant, en accompagnant et en transmettant son savoir.
Sa devise, c'est sa femme qui lui en a fait cadeau un jour et il n'a jamais oublié : "Il faut garder quelques sourires pour se moquer des jours sans joie." Charles Trenet |
HÉLÈNE CARPENTIER
Hélène Carpentier est une chanteuse lyrique amiénoise chantant principalement des rôles d'opéra mais aussi tout le répertoire de musique vocale classique. Rien ne laissait pourtant présager qu'elle embrasserait une carrière artistique. Ce qu'elle est devenue est avant tout le fruit de prédispositions, de rencontres mais aussi sans nul doute d'un travail acharné et elle en est très fière. Avoir une belle voix n'est pas suffisant. Pour elle, bien chanter doit être associé à la notion de performance, ce qui signifie avoir la maîtrise parfaite de son instrument. C'est mettre la technique au service de l'art. Cela implique de la rigueur, de la persévérance et certainement une forme de remise en question perpétuelle. Et puis chanter, c'est aussi avoir des choses à dire, à transmettre. C’est nourrir son art à travers une ouverture culturelle et une ouverture aux autres pour mieux comprendre le Monde et juste vivre le plaisir simple de partager sa passion avec le public en défendant des œuvres musicales qu'elle adore. A son sens, rester fidèle à ses valeurs, faire preuve de réflexion et savoir accepter les compromis est primordial pour réussir. Parce qu'elle a appris de ses erreurs, elle peut aujourd'hui affirmer son identité et ses choix artistiques. Mais sa vraie source d'inspiration reste indiscutablement ses proches, soutien inconditionnel depuis le début de ses aventures. Sa philosophie : profiter de chaque instant et vivre sans regrets. Et puis elle se plaît à penser que l'art et la musique en général nous rendent meilleurs, du moins elle l'espère...
Sa philosophie : profiter de chaque instant et vivre sans regrets. |
CHRISTINE DUPUIS
Christine Dupuis, retraitée depuis 2018, a eu une vie professionnelle bien remplie. D'abord kinésithérapeute puis cadre de santé ou encore coordinatrice paramédicale du centre de rééducation des 3 Vallées de Corbie, elle est aussi bénévole pour HANDI'CHIENS depuis 2009. Elle a même été lauréate du budget participatif du conseil départemental de la Somme en 2023 pour un projet de campagne de sensibilisation au handicap dans les établissements scolaires. Issue d'un milieu très modeste et élevée par une maman solo à qui elle doit ses valeurs de travail et de respect, elle n'est pas peu fière de son parcours. Et puis, mener des actions au service des autres, en particulier des personnes vulnérables, lui a permis de rencontrer de belles personnes. Sincère et généreuse, elle prône d'ailleurs l'écoute et la bienveillance et place toujours le patient ou la personne en situation de handicap au cœur de la réflexion et des décisions. Prendre la décision de quitter ses fonctions au CHU pour exercer au centre de rééducation de Corbie n'a pas été un choix facile, elle le reconnaît mais elle a toujours souhaité agir de manière à ne rien regretter. Elle l'atteste, il faut savoir saisir les opportunités et faire de son entourage un atout. C'est d'ailleurs sa passion pour son travail ainsi que l'amour de son fils qui lui ont permis de surmonter la perte de son époux. Alors en gardant un esprit positif, et même si la vie ne fait pas toujours de cadeaux, elle a pris la seule décision qui importe : profiter du moindre rayon de soleil et de toutes les petites attentions du quotidien. Elle l'affirme, elle qui fêtera ses 70 ans cette année, espère garder sa forme olympique pour continuer à s'investir dans le bénévolat le plus longtemps possible.
SALIHA RARBI
Saliha Rarbi, 45 ans, est déléguée numérique en santé à la CPAM d'Amiens mais elle est aussi une athlète de course à pied demi-fond, licenciée au Val de Somme. Elle a débuté la course à pied à l'âge de 12 ans et se dit fière de courir encore aujourd'hui. C'est là, sa plus belle victoire. Et des titres, elle en a pourtant remportés beaucoup en France mais aussi au Canada ou encore au Maroc et en Espagne. On pourrait citer par exemple ses victoires en cross-country, sa victoire de la Jules Vernes, de la Transbaie ou encore de la Corrida de Blanes en Espagne. Elle sera aussi la première française au semi-marathon international de Marrakech. Ce sport, elle l'a choisi et elle en fait largement la promotion, incitant son entourage à pratiquer la course à pied puisqu'après tout, c'est un sport qui se pratique facilement et simplement et c'est d'ailleurs ce qui lui plaît. Évidemment elle invite à une bonne hygiène de vie sans quoi rien n'est possible et elle veut voir son sport comme un des meilleurs alliés de sa vie. Pourtant partie très jeune au Creps de Wattignies, elle se souvient combien c'était difficile d'être éloignée de sa famille. Mais la motivation, le sérieux et la confiance en soi lui ont toujours permis d'avancer et de surmonter toute période de découragement. Et puis, consciente d'avoir toujours couru au milieu des garçons dans son quartier, elle a envie de défendre la place de la femme en course à pied. Alors elle pratique son sport tous les jours, se ressource auprès de sa famille et s'épanouit dans son travail, c'est là, la vie qu'elle a choisie. Mais elle garde toujours en tête son sens de la compétition, avec l'objectif de continuer à courir, de rester en bonne santé et de battre des records malgré le temps qui passe.
THÉRÈSE ET RENÉ NOWAK
René et Thérèse Nowak, hortillon et hortillonne depuis un demi-siècle, travaillent exclusivement sur le site des Hortillonnages. Ils entretiennent ainsi plusieurs hectares et produisent des centaines de tonnes de légumes qu’ils vendent sur les marchés. Leur implication dans diverses associations depuis bien des années traduit leur réel désir de promouvoir le site des Hortillonnages et c'est en ce sens qu'ils ont fondé un musée sur le sujet en 2018. Tous deux persévérants et courageux mais aussi soucieux de l'impact sur l'environnement, ils ont toujours eu le goût du travail par tous les temps. On les définit d'ailleurs souvent comme de vrais battants, en quête d'évolution permanente. Ils admettent pour autant que tout le monde peut réussir avec un bon moral, de l'huile de coude et une très bonne santé et en s'appuyant évidemment sur un entourage bienveillant, riche de conseils. Leurs ambitions aujourd'hui sont à la hauteur de leur parcours : continuer, garder en état le travail accompli en allant toujours de l'avant sans trop se poser de questions et ne jamais perdre de vue que l'avenir appartient à celui qui se lève tôt...
OUISSAM HATTAB
Ouissam Hattab est le fondateur de Tee Time, magasin d'impression sur textile mais aussi espace chaleureux de personnalisation. Créateur dans l'âme, il aime multiplier les projets et échanger avec les clients. Et puis, il est plutôt fier de pouvoir se réaliser professionnellement en faisant ce qu'il aime. On le décrit d'ailleurs souvent comme ambitieux, déterminé même, mais il est aussi sociable et à l'écoute et surtout il croit en ses projets. Plutôt patient, il estime que chaque problème a toujours une solution et cela l'a aidé parfois à surmonter certaines difficultés. Mais il n'oublie pas pour autant l'impact de son entourage, toujours prêt à le soutenir dans les bons comme dans les mauvais moments. Et il précise même que ce qui le rend meilleur au quotidien n'est autre que son fils. Pour conclure, comme il se plaît à le penser, on ne change pas, on évolue. Alors, sans définir de temps précis, il projette d'ouvrir une deuxième boutique Tee Time dans une zone commerciale ou pourquoi pas vers la gare.
ALICE MORCRETTE
Alice Morcrette a 52 ans. Directrice du service public de l'Efficacité Energétique de la région Hauts de France, elle accompagne les particuliers dans leurs travaux de rénovation d'ampleur. Sportive et impliquée dans la vie associative, elle est aussi depuis quelques années, présidente du club de gymnastique Féminina Sports et présidente du comité départemental de la Somme de hockey sur gazon depuis 2015. Et elle est fière d'avoir pris un jour cette décision de devenir acteur de la vie associative plutôt que de se contenter d'être un simple consommateur. La sensation de participer au développement de l'activité sportive au sein de la population est une réelle motivation pour elle. Pas très bavarde mais sensible et à l'écoute, elle se nourrit des liens tissés avec les autres. Rigoureuse, persévérante et déterminée, elle invite d'ailleurs chacun à oser s'investir et à proposer ses services et ses compétences aux associations. La réussite est souvent à ses yeux, une histoire d'équipe et le soutien de l'entourage est primordial. Se ressourcer auprès des siens est la clef. Et même si échec il y a, elle ne le voit jamais comme une fatalité, plutôt comme une expérience ou un apprentissage. Cette façon de penser va de pair avec sa philosophie de vie, vivre au jour le jour et donner le meilleur de soi-même comme s'il ne devait pas y avoir de lendemain. Alors elle garde le cap sans se fixer d'objectifs incroyables ou inatteignables car ce qui lui importe avant tout c'est de continuer à porter une attention sincère aux autres. Et comme elle le souligne, Ghandi a écrit un jour : “Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours..."
LOÏC VAN ZON
Loïc Van Zon est un chanteur guitariste auteur compositeur âgé de 41 ans. Il a démarré sa carrière dans les pubs amiénois il y a 18 ans et il a connu des réussites mais aussi des échecs, des désillusions même, sans jamais pourtant songer un seul instant à arrêter la musique. Certes il faut être prêt à faire des sacrifices, à donner de son temps et à vivre en décalé mais en véritable passionné, il n'a jamais l'impression de travailler et il mesure sa chance, d'autant plus lorsqu'on l'applaudit à la fin de sa prestation. En grand rêveur et en toute simplicité, il aspire surtout à exercer son métier en toute sincérité et revient sur des décisions difficiles mais nécessaires qu'il a dû prendre pour évoluer dans le monde de la musique, en quittant son premier groupe par exemple. Et si ses proches sont fiers de lui quand d'autres n'attendent que de le voir chuter, il garde à l'esprit de ne jamais lâcher, conscient qu'une déception en premier lieu peut parfois devenir un succès comme ce fut le cas pour ses titres qui figurent sur la B.O du film Alibi.com. Après tout, il l'affirme, l'échec fait partie de la vie. Il cite d'ailleurs Churchill : "Le succès c'est de voler d'échec en échec sans perdre son enthousiasme." Mais son objectif premier reste simplement de continuer à être heureux en grandissant aux côtés de sa fille car c'est là que réside le sens profond de la vie. Lui, comme le disait si bien Einstein, ne veut pas seulement devenir un homme à succès, il veut surtout devenir un homme qui a de la valeur...
CHRISTINE AMMIRATI
Christine Ammirati a une activité professionnelle riche et variée qui concerne l'enseignement et la recherche en pédagogie, la médecine d'urgence hospitalière et une mission interministérielle. Elle coordonne en effet l'espace pédagogique SimUSanté qui accueille tous les acteurs de santé. Elle coordonne également l'enseignement de médecine d'urgence. Elle a d'ailleurs participé à la création du Samu du CHU et a dirigé le pôle de médecine d'urgence, médecine légale et sociale pendant 15 ans. Et puis au niveau national, elle pilote aussi une mission interministérielle consacrée à l'accompagnement de l'universitarisation des étudiants du paramédical. Passionnée par son métier, elle préfère travailler en équipe qu'en solitaire car les autres, dit-elle, la rendent meilleure. Son objectif est de faciliter la diffusion du savoir et elle se plaît à participer à la concrétisation d'idées innovantes en santé en s'investissant dans des projets qui peuvent paraître parfois un peu "fous". Elle n'est d'ailleurs pas peu fière d'avoir participé au niveau national, à ce que les gestes de premiers secours s'inscrivent dans les programmes de l'éducation nationale et deviennent un apprentissage à part entière dès l'école maternelle. Décrite par ses proches comme obstinée, peut-être même parfois un peu autoritaire mais toujours bienveillante, on comprend aussi qu'elle est force de propositions. Savoir décider est en effet à ses yeux une qualité requise pour être performante. Et pour garder la motivation, elle se fixe toujours des objectifs et garde en tête qu'il y a toujours à apprendre en croisant les regards, en confrontant les idées, en expérimentant... Consciente de l'impact de l'entourage et de l'environnement pour réussir, elle évoque aussi la volonté, l'humour, l'écoute, la rigueur dans le travail mais aussi l'exemplarité sans jamais déroger aux valeurs fondamentales. Mais si elle est encore riche de projets, elle évoque quand même à plus long terme l'idée de passer le témoin pour cette fois réussir sa vie de retraitée...
MEWEN TOMAC
Mewen Tomac a 23 ans et pratique la natation course. Animé par son attrait pour la vitesse et la performance, il n'est pas peu fier de son parcours puisqu'il a déjà remporté plusieurs titres de champion d'Europe et a obtenu la 4ème place aux JO de Paris. Ses victoires, il les doit à son ambition et à sa persévérance ou son goût pour le dépassement de soi. Mais surtout, il place la dimension du plaisir au cœur de tout parcours, tout apprentissage, toute réussite. Pour autant, quitter le milieu familial jeune pour évoluer professionnellement n'est pas une décision facile et il reconnaît qu'il faut savoir écouter son instinct et s'entourer des bonnes personnes. Les proches restent d’ailleurs un pilier pour surmonter les déceptions et rebondir en se recentrant sur soi-même pour avancer. Tout est question de volonté, chacun a le pouvoir de devenir le meilleur. Alors en vrai compétiteur, il garde bien en tête ses prochains objectifs : le championnat du monde petit bain et grand bain, le championnat d'Europe en 2026 et évidemment les JO de 2028. Bien du travail en perspective...
EMMA TEREBO
Emma Terebo, originaire de Nouvelle-Calédonie, vit à près de 20 000 kilomètres de sa famille. "Évidemment, c'est dur, la famille, c'est ce qui me manque le plus tous les jours, mais ça va, j’ai la chance de rentrer assez souvent. Le dernier Noël, je l’ai passé à la maison avec ma famille, ça, c'était super. Et puis on a un bon groupe ici à l’INSEP ça fait plaisir." Dans ce groupe, elle a trouvé une deuxième famille et elle transmet au quotidien sa joie de vivre. Souriante, très joyeuse même, et toujours positive, elle apporte beaucoup de fraîcheur au groupe et il n’y a pas grand chose qui l’atteint. Elle essaie toujours de renvoyer une image très positive. Les mondiaux en ligne de mire, arrivée cinquième en finale du 100 mètres dos au championnat du monde l'année dernière, cette année, Emma Terebo vise une qualification et un podium sur le 100 et 200 mètres dos. Après un apprentissage à Font-Romeu et un séjour de quatre ans aux Etats-Unis à l’université de Florida State, la Néo-Calédonienne a failli arrêter la natation en 2021. Rentrée en France, elle accepte la proposition de Michel Chrétien qui vient de s’installer à l’Insep. Sous l’influence du Picard, Emma Terebo est devenue une des meilleures dossistes françaises. Cinquième du 100 m dos aux Championnats du monde 2022 de Budapest, elle a explosé aux sélections olympiques de Chartres en battant le record de France du 100 m dos (58''79) et en remportant le 200 m dos.