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C’était une première pour Hubert de Jenlis. Le nouveau maire d’Amiens a présenté ses vœux le 9 janvier aux côtés du président d’Amiens Métropole Alain Gest.

« 2025, année d’engagement » 1 © Laurent Rousselin

15.01.2025

JDA 1104

Des gradins remplis d’invités (associations, partenaires institutionnels, élus...), une table basse, un grand écran et la journaliste Émilie Zapalski en maîtresse de cérémonie. L’exercice des vœux de la Ville d’Amiens et d’Amiens Métropole le 9 janvier au Coliseum aura été pour le nouveau maire Hubert de Jenlis un baptême des feux de la rampe. Aux côtés d’Alain Gest, président d’Amiens Métropole, il a joué le jeu des questions / réponses et tracé les grandes lignes de 2025. Une année « d’engagement fort pour bâtir avec les Amiénois une ville qui nous ressemble et nous rassemble ».

Un « pur produit d’Amiens »

L’ancien premier adjoint au maire délégué à la sécurité (une thématique qu’il continue de gérer) s’est livré en quelques mots après avoir témoigné sa gratitude à Brigitte Fouré, le maire de 2002 à 2007 puis de 2014 à 2024 : « Amiens est la ville où je suis né il y a cinquante-six ans. C’est la ville où j’ai grandi, où j’ai élevé mes quatre enfants, où je travaille. Je suis un pur produit d’Amiens ».

 

Ambitions verniennes

Le nouveau premier magistrat a fixé ses priorités jusqu’aux élections municipales de 2026 : sécurité, propreté, proximité. Le président d’Amiens Métropole a de son côté rappelé les ambitions de la collectivité vis-à-vis de Jules Verne, « pour que, grâce à cette figure mondialement connue, tout le monde sache situer Amiens sur la carte ».

 

Préparer le futur

La nouvelle stratégie autour des industries culturelles et créatives, notamment via la Plateforme innovante de l'image et de la création à Gare-la-Vallée prévue en 2027, va aussi dans ce sens. Quant à l’avenir, le maire d’Amiens le voit raccord avec la transition écologique (« Amiens est une ville verte, il faut la préserver »), grâce à des actions en faveur des modes doux et des espaces naturels. Sans négliger l’innovation et l’attraction de nouvelles entreprises, facilitée par l’arrivée du TGV en 2026. Alain Gest mise également sur l’emploi, à la hausse : « Nous avons gagné 4 000 emplois depuis 2014. Tout un écosystème est en train de prendre vie. Notre territoire n’entend pas laisser passer sa chance et prépare son futur ».

Jean-Christophe Fouquet

 

- 200 -

C’est le nombre d’hectares supplémentaires de zones naturelles et agricoles préservées dans le nouveau Plan local d’urbanisme d’Amiens, finalisé cette année.

 

 

« 2025, année d’engagement » 2 © Laurent Rousselin

QUOI DE NEUF ?

  • À partir du 1er février, les visiteurs emprunteront la nouvelle entrée du zoo en attendant la plaine des girafes. Une passerelle la relie déjà au parc de La Hotoie, également en transformation. Elle a été posée le 13 janvier (photo).
  • Réhabilitation de la piscine du Nautilus à Amiens nord, de la Halle Atlantic à Sud-Est et du terrain synthétique du Grand-Marais, utilisé par les Spartiates.
  • Poursuite des travaux de La Lune des pirates et de la médiathèque d’Étouvie.
  • Arrivée du Nauti-poulpe devant la halle Freyssinet.
  • Ouverture de la passerelle Samarobriva.
  • Une nouvelle station d’épuration est prévue à Saint-Fuscien et Sains-en-Amiénois. Ainsi que des travaux sur le réseau d’eau pour poursuivre la résorption des fuites, et la modernisation de la station d’Ambonne.
  • Inauguration des travaux de la traversée de Saint-Sauflieu.
  • La préparation de gros chantiers, comme la future médiathèque de Boves et le site de la BnF à l’ancien hôpital nord.

- AMIENS EXEMPTÉ DE ZFE -

Les zones à faibles émissions (ZFE) restreignent l’accès aux villes pour les véhicules les plus anciens / polluants. Une mesure qui ne s’appliquera pas à Amiens. « Le niveau de pollution ne cesse de baisser à Amiens, a expliqué le président d’Amiens Métropole Alain Gest. C’est pourquoi nous avons eu une dérogation de l'État, sur la base des études d’Atmo Hauts-de-France. Une ZFE peut créer de la discrimination sociale, nos mesures ont permis d’éviter cela. »

 

- SÉCURITÉ, PROPRETÉ, PROXIMITÉ -

Hubert de Jenlis a rappelé ses récentes mesures en matière de sécurité, comme le pied-à-terre des cyclistes et trottinettes sur l’axe piéton de 10h à 19h (ainsi que la création d’une brigade de gardes urbains sur le même axe), les pistolets à impulsion électrique pour les policiers municipaux et les contrôles pour le respect des 30 km/h. « Il y avait 49 caméras de vidéoprotection en 2014 contre près de 200 aujourd’hui, a-t-il poursuivi. On sera à plus de 230 en 2026. » Concernant la propreté et la proximité, le « maire du quotidien mais aussi le maire qui voit loin » va lancer de nouvelles opérations propreté (un secteur tous les quinze jours) et reprendre les rendez-vous Bonjour monsieur le Maire. Une application mobile pour signaler les problèmes sur le terrain est également prévue.

« 2025, année d’engagement » 3 © Laurent Rousselin

 

« 2025, année d’engagement » 4 © Laurent Rousselin

BRIGITTE FOURÉ, LA « TRANSITION APAISÉE »

L’ancien maire d’Amiens (mais toujours vice-présidente d’Amiens Métropole) démissionnaire le 7 octobre dernier pour « transmettre, le flambeau à une nouvelle génération » comme elle l’expliquait alors, a ouvert la cérémonie des vœux 2025 avant de laisser la place à son successeur Hubert de Jenlis, élu par les conseillers municipaux le 24 octobre (lire ici l’article du JDA #1096), et au président d’Amiens Métropole Alain Gest. Manifestant sa « profonde gratitude » aux Amiénoises et Amiénois, à son équipe municipale et aux agents de la collectivité, Brigitte Fouré a évoqué sa succession comme une « transition apaisée dans la continuité d’un projet afin de préparer notre ville à un avenir prometteur ». Hubert de Jenlis lui a ensuite témoigné sa reconnaissance et rendu hommage, saluant un « maire impliqué avec Amiens qui coule dans ses veines ».