À l’ouest, une balade et des naissances
Zoom sur les nouveautés présentées en balade urbaine le 13 avril. Certaines sont arrivées à terme : Grimp’A Bloc et deux tigres de Sumatra. D’autres poursuivent leur gestation : Cosserat, skate-park, zoo, parc de La Hotoie...
17.04.2024
JDA 1079
1/ GRIMPE, SKATE ET LOGEMENTS QUAI TELLIER
Quasiment un mois après son ouverture, Grimp’A Bloc profite à plein de ses 1 800 m2 dédiés à l’escalade de bloc pour petits et grands rue du Château-Milan. L’entreprise évoluait depuis onze ans dans 300 m2 rue Colbert. Elle a investi le 14 mars l’ancienne halle Chrétien rachetée par le bailleur social Amsom. Et y fait, forte d’une équipe de huit personnes, « un très bon démarrage » d’après le cogérant Clément Andrieux. Particularité des lieux : la charpente « antérieure à la Seconde Guerre mondiale », comme l’a indiqué David Quint, le directeur de l’Amsom. Elle a été conservée. Quant au skate-park attenant, projet issu du premier budget participatif de la Ville d’Amiens, il devrait ouvrir en fin d’année. 36 logements locatifs sont également prévus d’ici janvier. Tout cela jouxte le programme Rives et Nature, quai Tellier : 124 logements en accession sociale attendus pour juillet 2025. « Ce site remarquable méritait de reprendre vie, a souligné Véronique Clech, présidente de l’Amsom. Il y aura là des immeubles en classe A de performance énergétique et 6 000 m2 d’espaces verts. » Et un pont en bois sur la Selle pour relier le quai Tellier à l’avenue Mendès-France.
2/ LA HOTOIE : UN FUTUR SANS GRILLES
La requalification du parc de La Hotoie le transformera en un cœur de nature en pleine ville. Comme l’a rappelé le maire d'Amiens Brigitte Fouré, « l'expérimentation de l'avenue Salvador-Allende sans voiture sera testée à partir de la Foire de la Saint-Jean jusqu’en novembre. À l'issue de cette période, je reviendrai vers les Amiénois pour leur communiquer l’impact de la circulation sur les rues avoisinantes. Si ces résultats ne sont pas concluants, l'avenue sera rouverte aux automobilistes. » Les travaux du parc doivent débuter cet automne près des grilles, car il s’agit d’avancer d’est en ouest, de la partie la plus urbaine vers celle plus naturelle. Lesdites grilles seront déplacées : « Si vous avez des idées pour les relocaliser, n’hésitez pas ! », a invité Stéphane Descombes, adjoint délégué à la démocratie locale. Une consultation est prévue.
3/ RENOUVEAU ET CARNET ROSE AU ZOO
La balade a fait halte devant la future entrée du zoo, au début de la rue du Faubourg-de-Hem. « À partir du 1er février 2025, l’accueil se fera dans ce bâtiment de 120 mètres de long, a présenté Pierre Savreux, le vice-président d’Amiens Métropole délégué à la culture. Ce sera un trait d’union entre La Hotoie et le faubourg. L’architecture bois renvoie au patrimoine naturel de l’un. Et les toitures, évoquant des usines, au patrimoine industriel de l’autre. » Outre l’accueil, l’endroit regroupera l’administration du zoo, ses ateliers pédagogiques, ses locaux techniques et sa cuisine « avec baie vitrée pour assister aux préparations ». Étape suivante de l’extension du parc : la savane et l’arrivée de girafes dans un enclos de 7 000 m2. « Nous privilégions le bien-être animal et ajustons le parc aux besoins des espèces, a précisé l’élu. C’est pourquoi nous avons fait partir nos éléphants : ils n’étaient pas heureux. Nous sommes un zoo urbain, nous n’avons pas la place pour les animaux qui doivent se déplacer. » D’où le choix des tigres de Sumatra, sédentaires (et menacés). Un choix qui a porté de nouveau ses fruits le 22 mars avec la naissance de deux tigreaux. Car le zoo remplit aussi des missions de recherche et de conservation. En 2026, il devrait compter « 66 espèces en programme d’élevage européen », a souligné Xavier Vaillant, son directeur.
4/ COSSERAT : TRAVAUX À L’AUTOMNE
Quoi de neuf à Cosserat après les arrivées progressives de CIT-Dessaint, de la manufacture Bonvallet et de l’association Bleu de Cocagne ? Le site, géant du patrimoine industriel textile local qui a fermé ses portes il y a plus de dix ans, est piloté par Réalités depuis 2019. Ce promoteur y a déjà installé fin 2022 l’atelier de tapisserie Bouchendhomme puis, il y a six mois, le brewpub La Filature. Trois bâtiments ont pour cela été réhabilités : le réfectoire, le centre médico-social et le magasin d’usine. Mais le plus gros reste à venir sur ce site en partie classé : « La première grande phase de travaux débutera à l’automne, a indiqué Louis Garnier, responsable commercial chez Réalités. L’ensemble représente 40 000 m2, dont un quart en réhabilitation. Il accueillera à terme environ 500 logements et 6 600 m2 d’activités ». Les premières livraisons sont espérées fin 2026, pour un achèvement du projet trois ans plus tard.
Retrouvez plus de photos de la balade urbaine sur amiens.fr/ejda
Jean-Christophe Fouquet