Amiens prend la tech
La deuxième édition de l’Amiens Tech Festival se déroule les 25 et 26 janvier au Quai de l’innovation. Et valorise les réussites amiénoises.
18.01.2023
JDA 1034
En 2022, Covid oblige, c’est en ligne que la première édition de l’Amiens Tech festival s’était déroulée, rassemblant plus de 300 techs et décideurs. Les 25 et 26 janvier, c’est au Quai de l’innovation qu’aura lieu ce deuxième rendez-vous. Au programme : quatorze conférences, dont huit grand public, et deux afterwork. « Ce festival est l’occasion de mettre en avant les talents amiénois et de montrer ce qui marche », glisse Benjamin Lampérier, organisateur et cogérant d’Iteracode, développeur d’applications métiers sur mesure qui enregistre une croissance de 30 % par an depuis sa création en 2015.
Pointures locales
Parmi ces réussites locales, on retrouvera Belive.ai, qui propose aux enseignes de la grande distribution des analyses d’images de leurs rayonnages pour éviter les ruptures de stock. Également présents, Teleric, inventeur de la pointeuse mobile en 2007, devenu leader de la traçabilité avec un million de pointages par mois, et Postee, spécialisée dans la digitalisation, la transmission et le suivi de documents (lire ici l’article du JDA #935). Lola Rigaut-Luczak fait aussi partie des invités. Cette ingénieure en informatique est « calée dans la blockchain (technologie de stockage et de transmission d’informations depuis une base de données, ndlr) et les cryptomonnaies ».
Part belle aux femmes
Le milieu se féminise. « On se bat pour la parité, c’est important, souligne Benjamin Lampérier. On doit être proactif pour que le métier évolue. Si l’on montre qu’il y a de la place pour tout le monde, ça ouvre des portes. » Parmi les conférences, notons celle d’Estelle Bretagne autour des imaginaires communs entre robotique et bande dessinée. Cette enseignante-chercheuse en maths appliquées à l’UPJV « utilise la BD pour parler des sciences et vulgariser le propos. Nous cherchons à toucher davantage nos étudiants, à les faire travailler sur la thématique, à enrichir leur culture sur l’histoire des sciences ». Elle organise d’ailleurs un prix dédié remis lors des Rendez-vous de la BD. En 2022, Sous terre de Mathieu Burniat (éd. Dargaud) avait été distingué. Passionnant.
Ingrid Lemaire
Amiens Tech Festival
Les 25 et 26 janvier, de 14h à 21h
Quai de l’innovation
Gratuit sur inscription : amienstechfestival.fr
Mipih recherche des développeursActeur public du numérique en santé implanté à Toulouse, Bordeaux, Reims et Amiens, le Mipih recrute une vingtaine de collaborateurs pour son site amiénois, le deuxième plus important après celui de la Cité rose. « Partenaire de l’Amiens Tech Festival, c’est pour nous l’occasion de recruter directement pour nos projets en développement de process, dématérialisation du parcours de soins et de santé, de fonctionnalités et pour notre offre de gestion administrative en réécriture », détaille Marie-Claire Larose, directrice de missions. Développeurs, à vos CV : le secteur de la santé a besoin d’applications métier. Mipih (45, boulevard Ambroise-Paré) : 03 22 33 57 00 – mipih.fr |
L’ÉCONOMIE EN BREF
La medtech amiénoise Posos fait partie des 61 lauréats de l’appel à projet lancé par le ministère de la Santé dans le cadre du plan Innovation Santé France 2030 pour faire face aux problèmes structurels du secteur hospitalier, tels que le manque de personnel ou la pénurie de médicaments. Posos mènera, au sein des urgences du CHU d’Amiens, la première étude française qui évaluera l’intérêt des outils numériques comme l’aide à la prescription médicale aux urgences.
Propriété du groupe Ardian depuis cinq ans, Unither, fondée à Amiens en 1993, s’apprête à être reprise par un consortium porté par Éric Goupil, le président exécutif du spécialiste de la fabrication d’unidoses, qui investit au capital avec d’autres cadres. Pendant la crise du Covid, Unither a développé un dispositif d’injection en unidose de produits thérapeutiques, dont des vaccins (lire ici l’article du JDA #998).
Le site de Mersen Amiens a fêté ses 60 ans en 2022. Ses 26 000 m2 de l’espace industriel nord sont spécialisés dans les technologies pour la transmission de courant. Y sont fabriquées des pièces pour les leaders de l’industrie aéronautique, de l’industrie spatiale et de la défense. Le groupe y poursuit son projet Nouveau Traitement Thermique, innovation qui vise à limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Un projet financé dans le cadre du plan de relance opéré par l’Ademe.
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