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La Ville d’Amiens vient de généraliser le port des pistolets à impulsion électrique à tous ses policiers municipaux sur le terrain.

« Avant tout dissuasif » 1 © Laurent Rousselin

04.12.2024

JDA 1100

Depuis l’été 2022, l’usage du pistolet à impulsion électrique (PIE) était réservé aux patrouilles de nuit et de soirée de la police municipale d’Amiens. « Nous avons souhaité l’étendre à l’ensemble des agents sur le terrain de jour comme de nuit, a annoncé le maire d’Amiens Hubert de Jenlis le 2 décembre, lors d’une visite du centre de supervision urbain, square Friant (lire ci-dessous). Cette arme non létale conçue pour immobiliser une personne menaçante est en effet la plus adaptée aux missions de la police municipale. » Cette mesure, souhaitée par les agents, tend à renforcer leur sécurité ainsi que celle des habitants. Quinze PIE sont actuellement en service. Huit autres sont attendus.

Un usage très encadré

« C’est une arme avant tout dissuasive, a assuré Francis Israel, chef de service adjoint au pôle coordination de la police municipale. Depuis que nous la portons, elle n’a été sortie qu’une fois et pas déclenchée. » L’arc électrique d’une portée de trois à quatre mètres, visible avant l’activation, permet à lui seul de « calmer les esprits » et d’éviter les situations dangereuses. « Nos agents seront tous formés d’ici le printemps et auront pour obligation de suivre deux séances d’entraînement chaque année. » Par ailleurs, le déclenchement d’un PIE fait nécessairement l’objet d’un rapport. Une caméra se met en route dès que l’arme est sortie et enregistre les faits cinq secondes avant l’activation. Son usage est limité aux cas de légitime défense, de menace à l’intégrité physique des agents ou à celle d’autrui. « J’ai toujours été favorable à l’armement de la police municipale, a complété Alain Gest, le président d’Amiens Métropole. Comme partout en France, il est difficile pour nos agents de patrouiller dans certains quartiers sans être armés. » Avec cette généralisation du PIE, la Ville réaffirme sa volonté de doter ses agents de moyens adaptés pour garantir une ville plus apaisée. « Par ailleurs, dès le 1er janvier, leurs salaires seront augmentés, a annoncé Hubert de Jenlis. Une reconnaissance des difficultés liées à leur métier et qui devrait motiver le recrutement de nouveaux agents. »

Coline Bergeon

« Avant tout dissuasif » 2 © Laurent Rousselin

230 caméras en 2026

 

Modernisé en 2021, le centre de supervision urbain (CSU) implanté square Friant permet via 192 caméras et une vingtaine d’agents de surveiller 24h/24 et 7j/7 les espaces stratégiques de la ville. « Cet outil précieux au service des Amiénois », comme l’a rappelé Hubert de Jenlis, permet de détecter les comportements à risque, de lutter contre la délinquance, de gérer les accès aux zones piétonnes ou encore de vidéoverbaliser. « Il sera renforcé avec le déploiement d’une trentaine de caméras d’ici 2026. »