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IC.ON.IC, le festival d’arts visuels porté par Amiens Métropole, se décline jusqu’au 11 novembre. Point d’orgue les 18 et 19 octobre avec le Video Mapping Festival.

Des images plein la vue 1 © Laurent Rousselin

09.10.2024

JDA 1094

Des fresques de street art toujours plus nombreuses à revêtir les murs de la ville. Des créations collectives, des expos d’art contemporain et deux soirs de Video Mapping – projections monumentales sur les façades amiénoises... Lancé en 2021, IC.ON.IC « gagne chaque année en maturité », se réjouit Pierre Savreux, vice-président d’Amiens Métropole délégué à la culture et au patrimoine. La quatrième édition de ce festival d’arts visuels dans l’espace public ne change pas de formule mais se densifie et s’internationalise en accueillant davantage d’artistes – une soixantaine cette année – grâce aux partenariats tissés avec des structures étrangères et locales comme Curb, Rêve lucide ou le Frac Picardie. « IC.ON.IC permet de structurer la filière des images, que nous développons, appuie Pierre Savreux. Le festival devient une carte de visite pour nos jumelages. » Lors du Video Mapping Festival les 18 et 19 octobre, une œuvre créée par des élèves des écoles d’animation Waide Somme et storyLab kiU de Dortmund, ville jumelée avec Amiens, sera d’ailleurs projetée au parc de l’Évêché.

Observer le geste de création

Pour la partie art urbain, de nouvelles fresques et collages ont vu le jour sous les yeux des habitants en septembre au cœur des quartiers Saint-Leu et Saint-Germain essentiellement. Ou encore square Jules-Boquet, où le bel éventail réalisé par Olivia De Bona Laisser passer la lumière, restitution de sa résidence au centre culturel Léo-Lagrange, est venu habiller le plafond du kiosque. Un processus de création intégré au temps du festival pour susciter la curiosité et favoriser les rencontres.

 

Des projets d’éducation artistique

Le festival permet aussi d’accompagner des artistes et de développer les projets d’éducation artistique. Des étudiants de l’UPJV exposent ainsi leurs travaux au resto U rue Vanmarcke autour des notions de solidarité et de partage. Boulevard Saint-Sulpice, l’artiste Samuel Torgeman a peint ses Mouvances cartographiques Bêta, inspirées de ses ateliers menés avec les jeunes de l’école Saint-Germain, du centre Léo-Lagrange et de l’espace jeunesse du secteur Centre. Autant de propositions et de démarches singulières pour un festival toujours plus innovant et polymorphe.

Coline Bergeon

 

Festival IC.ON.IC

Jusqu’au 11 novembre amiens.fr/iconic

Partagez vos photos et expériences sur les réseaux : #iconicamiens

Douze nouvelles œuvres de Street Art

Le parcours d’art urbain se dévoile jusqu’au 11 novembre – et au-delà pour les œuvres pérennes. En tout, douze nouvelles créations s’ajoutent aux 25 des éditions précédentes. Place Gambetta, l’Harmonie urbaine de Stom500 « agit comme une vitrine », assure Pierre Savreux, appelant les visiteurs à découvrir l’ensemble de cette expo à ciel ouvert. Parmi les autres nouveautés: la fresque réalisée rue des Parcheminiers par deux adeptes de l’art abstrait, le Serbe Endo et le Français Charles Inglard (photo). Ce dernier avait déjà posé son style l’an passé sur le pont des Becquerelles avec la complicité des habitants de Saint-Leu. Un partenariat avec Panorama Art Studio, association franco-colombienne, aura permis encore de faire naître cet attachant couple d’amoureux rue des Clairons, sous les doigts du Brésilien Alex Senna. Un autre avec le Département, dans le cadre du projet “Un pont, une œuvre”, ce tableau végétal inspiré de la sagittaire, plante aquatique, signé du trio belge Nean, Iota et Spear sous le pont des Célestins. Une explosion de couleurs, à l’image de La Ronde imaginée par l’illustratrice Loup Blaster dans le jardin partagé de la Maison du théâtre et de Chés Cabotans.

 

- Parcours d’art urbain -

Visites guidées en famille (+ de 6 ans) le 21 octobre à 14h30, pour adultes le 27 à 11h et jeune public (3-6 ans) le 29 à 10h30

– Au départ de l’église Saint-Leu –

Rés. : bit.ly/resaAMAH   

 

 

Des images plein la vue 2 © Laurent Rousselin
Des images plein la vue 4 © Les Rencontres audiovisuelles

Les métamorphoses du centre-ville

Amiens accueille la clôture du Video Mapping Festival porté par l’association lilloise Les Rencontres audiovisuelles. Ce temps fort d’IC.ON.IC invite à découvrir en sept étapes des créations de deux à cinq minutes qui métamorphosent lieux et façades du centre-ville. « Le parcours de 1,5km sera 100 % piéton, se félicite Pierre Savreux, vice-président d’Amiens Métropole délégué à la culture et au patrimoine. Cela pour plus de sécurité et éviter les pollutions lumineuses et sonores. » Les rues Victor-Hugo et Lesueur seront ainsi fermées à la circulation. Parmi les projections de cette édition : Dreams of Ciurlionis sur la Maison du Sagittaire, réalisée par Vytautas Žarnauskas, artiste lituanien et Hamza Mrabet, artiste des Hauts-de-France, dans le cadre de la Saison de la Lituanie en France. La façade de l’office de tourisme sera transfigurée et colorée par trois réalisations. Grande nouveauté: le parcours passera par l’hôtel de Berny. Un mapping monumental proposera une mise en scène animée de sa façade, inspirée de ses ornements. La rue des Trois-Cailloux sera le théâtre d’une série de micro-mapping. Place Gambetta, le groupe Laps amusera les foules avec ses jeux lumineux, sonores et interactifs, créés en 2021 à Lyon, lors de la Fête des Lumières. À vous de jouer!

Video Mapping Festival, les 18 et 19 octobre

Diffusion en boucle de 19h30 à 23h30

Gratuit – videomappingfestival.com

Fenêtres sur l’art contemporain

  • La 21e édition des Photaumnales intègre la programmation d’IC.ON.IC et se découvre sur le chemin de Halage (côté bd Baraban), au Safran, à l’espace Camille-Claudel et à la Maison de la culture.
  • L’artothèque d’Amiens Métropole (50, rue de la République) propose une rétrospective des œuvres acquises dans le cadre d’IC.ON.IC. Visite guidée le 12 octobre à 16h et rencontre avec le plasticien Gabriel Folli à 16h30.
Des images plein la vue 5 © Laurent Rousselin
  • La lauréate de la Saison du dessin Nord-Sud Madely Schott est accueillie à la galerie Totem (40, place Notre-Dame) avec son exposition Et un jour la larme nourricière défia la pesanteur (photo).
  • Les murs de l’Étoile du Sud (rue Simone-Signoret) et de la halle Atlantic affichent l’exposition collective Les Toiles du Sud des street artistes et graffeurs Kofoh, Creez, Dystur et Lars.
  • Au casting d’IC.ON.IC en 2023, Tereza Lochmann dévoile sa Fabrique des légendes au Musée de Picardie jusqu’au 15 décembre.