Deux kinés et un médecin amiénois aux JO
Alexandre Fougereux, Pascal Labize et François Perla accompagneront la délégation française d’athlétisme cet été à Paris.
17.04.2024
JDA 1079
Leur ticket pour les jeux, ils l’ont eu avant les athlètes. Les deux kinésithérapeutes Alexandre Fougereux et Pascal Labize ainsi que le docteur François Perla, tous trois amiénois, font partie du staff médical de l’équipe de France d’athlétisme et disputeront leurs premiers JO cet été. « On avait monté la commission médicale régionale vers 2010. Si on nous avait dit à l’époque que l’on ferait les Jeux à trois..., n’en revient pas François Perla. Mais on n’a toqué à aucune porte. On nous l’a ouverte. » « Tu fais d’abord tes preuves chez les jeunes puis on te prend chez les seniors. Tu travailles dans l’ombre et dans le temps », explique Alexandre Fougereux, désormais coutumier avec ses confrères des déplacements pour accompagner les meilleurs athlètes français. À Budapest l’été dernier pour les Mondiaux. À Rome du 7 au 14 juin prochain pour les championnats d’Europe.
En camp dès le 24 juillet
« On est en stage et en compétition avec eux jusqu’à neuf semaines par an, chiffre le kiné. Au début, on est un peu fan, on vit des choses que l’on ne voyait qu’à la télé. Mais l’enchaînement fait qu’on arrive à banaliser certains moments. » Reste que les Jeux, « ce sera forcément une expérience à part, même s’il va falloir les vivre comme une épreuve comme les autres », anticipe Pascal Labize. Si ce dernier se définit comme « le couteau suisse » des dix kinés du staff tricolore, son compère Alexandre Fougereux intervient spécifiquement auprès des athlètes de sprint long et de relais. « On fait pleinement partie de la vie de groupe. On n’est pas coach mais le soin est un temps privilégié pour les confidences. » Début des épreuves d’athlétisme le 1er août. Nos trois Amiénois seront à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) dès le 24 juillet avec toute la délégation. Ils ne lâcheront plus les athlètes d’un œil jusqu’au stade d’échauffement. Des hommes de l’ombre pour mettre des athlètes dans toute la lumière.
Antoine Caux