Épaté par les Galeries
Véritable institution du centre-ville, les Galeries Lafayette et leur bâtiment Art déco fêteront leurs 100 ans d’implantation à Amiens en 2027.
13.11.2024
JDA 1097
Une exposition dans le grand escalier qui reprend en format XXL le JDA hors-série sur la Libération d’Amiens. La mise en lumière à l’entrée de la marque de streetwear amiénoise Hattab 1949 (lire ci-dessous). L’arrivée de Benetton dans l’un des “corners”, ces cellules qui quadrillent les étages... « Il faut qu’il se passe toujours quelque chose aux Galeries Lafayette, qu’elles soient un passage obligé quand on est en ville », ambitionne son directeur Frédéric Boulant. 3 000 personnes poussent chaque jour les portes de ce grand magasin qui se déploie sur quatre niveaux. Il ne s’agit là que de la face émergée car les Galeries s’étalent sur 10 000 m2 avec d’immenses réserves et des couloirs qui passent sous la rue des Jacobins. L’espace livraison se situe ainsi rue Alphonse-Paillat !
« Une magie rare »
Au total, ils sont 60 à faire vivre au quotidien ce poumon du prêt-à-porter, « cet écrin, pour reprendre les mots de son directeur. On retrouve l’ambiance des Galeries Lafayette du boulevard Haussman. Une magie rare en région ». Ici, les clients sont appelés visiteurs. « On vient aussi pour le bâtiment en tant que tel, son atrium et le côté festif, notamment lors des illuminations de Noël. » En début d’année, on a pu craindre pour la marque, embarquée bien malgré elle dans les difficultés nationales de son propriétaire. Les nouvelles ont été rassurantes et les Galeries sauvées. Si la conjoncture du prêt-à-porter reste « compliquée », selon Frédéric Boulant, c’est tout Amiens qui était soulagé.
Antoine Caux
1 millionde visiteurs par an |
« Ému de voir mon nom à côté de Lagarfeld »
La marque amiénoise de streetwear chic Hattab 1949 accueillie aux Galeries. Un rêve pour Ouissam Hattab, son créateur-charmeur : « C’est le plus grand magasin d’Amiens. On s’est rencontré et c’est devenu réalité. » « C’est dans notre ADN que de faire rentrer ce type de mode dans le magasin, explique son directeur Frédéric Boulant. Nous sommes les Galeries Lafayette avec la clientèle la plus jeune, 45 ans en moyenne. Il faut coller aux évolutions de la mode. On espère aussi être un tremplin pour eux. »
« La qualité et les sourires »
Soixante-deux ans... dont quarante-quatre passés aux Galeries. Marie-Françoise, néo-retraitée depuis septembre, connaît chaque recoin de l’établissement. « Je suis arrivée à 18 ans, à la charcuterie. Le secteur alimentation a été arrêté en 2001 pour que la Fnac s’installe. Je suis passée du saucisson aux assiettes, rit-elle. L’accueil, c’est essentiel. On vient ici pour choisir la qualité et les sourires. »