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Ça, je le mets où ? Parce que l’on s’est déjà tous retrouvé(s) à hésiter devant son sac ou son bac jaune, petite révision de ses notions de tri.

Et le tri sera top © Noémie Laval

14.04.2021

JDA 978

À l’époque où les repas entre amis étaient encore autorisés, un sujet vous permettait de briller facilement. Incollable sur les consignes de tri, vous étiez alors assailli de questions. Le pot de yaourt ? Sac jaune ! Le filet à pommes de terre ? Sac jaune ! Le carton ? Benne à papier s’il n’est pas trop volumineux ! Et la capsule de bière ? Poubelle classique ! Pour certains, la pratique du tri est ancienne. Mais en 2015, les règles avaient un peu changé. Le principe de l’« extension des consignes », comme disent les spécialistes, a amené dans nos sacs et bacs jaunes tout un tas de nouveaux emballages. Les paquets de chips et autres barquettes de viande y atterrissent désormais. En revanche, les cartons de pâtes ou de gâteaux secs n’y vont plus. Eux sont à déposer aux bennes à papier bleues et blanches.

4 000 TONNES D’EMBALLAGES PAR AN

En 2015, Amiens Métropole installait davantage de bennes à verre et de bornes à papier et carton dans les rues de l’agglomération. Résultats : 2016 et 2017 ont vu les “performances” augmenter nettement. En juin 2018, le centre de tri de Veolia installé à l’espace industriel nord se voyait même équipé du premier robot à intelligence artificielle dédié au tri des déchets ménagers en Europe (JDA #891). Cette année-là, la collecte d’emballages atteindra 4 150 tonnes, contre 3 000 en 2014. « Depuis 2019, les résultats s’essoufflent », notent cependant les services d’Amiens Métropole. Rien d’alarmant, la collecte a avoisiné les 4 050 tonnes en 2020 (dont 3 621 envoyées en usine de recyclage après le tri). « Peut-être que les gens ont modifié aussi leur consommation et jettent moins d’emballages parce qu’ils “achètent” moins d’emballages », espère-t-on. Le confinement, le boom des marchés de plein de vent, du vrac et des circuits courts sont en effet de vraies tendances. Or le  meilleur des déchets, c’est celui que l’on ne produit pas. Vive l’eau du robinet !

//Antoine Caux

 

// MASQUES, COUCHES, MÉGOTS : C’EST NON !

« Les masques, c’est un passage toutes les deux minutes sur la chaîne du tri  malheureusement », peste-t-on chez Veolia. Malheureusement, car les masques, tout comme les couches pour bébé ou les mégots (apparemment deux grands classiques des mauvais élèves) n’ont rien à faire dans les sacs et bacs jaunes. « Au contraire, ils viennent “polluer” toute la chaîne et souillent la matière qui pouvait partir dans les filières de recyclage. »

 

15%

C’est la part de refus enregistrés au centre Veolia d’Amiens qui trie les déchets d’Amiens Métropole mais aussi d’autres collectivités comme le Val de Somme, Abbeville ou le Pays du Coquelicot… Cela veut dire que 15% des déchets qui se retrouvent à ce centre ne devraient pas y être. Autant d’erreurs au moment de choisir le bon bac. Un seuil que les services d’Amiens Métropole veulent continuer d’abaisser.

Et le tri sera top © Getty Images et Laurent Rousselin - Amiens Métropole
  • Le verre est la matière la plus recyclable (presque à l’infini). Et son tri bien ancré dans la pratique des Français. Le verre collecté part quasi directement dans des verreries de Reims, du Pas-de-Calais ou des Vosges.

 

Et le tri sera top © Getty Images et Laurent Rousselin
  • Les petits cartons d’emballage rejoignent Saica Paper dans l’Aisne pour être transformés en pâte à carton. Laquelle participera à créer de nouveaux cartons.
  • Le papier journal est transféré en Allemagne. L’an dernier encore, il était envoyé à Grand-Couronne mais la firme finlandaise UPM a cessé l’activité de son usine de Seine-Maritime.

(*) Les gros cartons doivent être déposés en déchetterie

 

Les débouchés actuels… … et d’autres encore à trouver

  • Si aujourd’hui certains pots de yaourt peuvent être recyclés en polystyrène (hors alimentaire), de nombreuses matières plastiques rajoutées aux consignes de tri depuis 2015 n’ont pas encore de deuxième vie. Exemple avec les paquets de chips ou les compotes à boire, des emballages composés de plastique et d’aluminium. La filière aluminium se retrouve avec du plastique, la filière plastique avec de l’alu… Idem avec les capsules de café qui sont désormais à trier. Car avec un marc de café qui représente 80% du poids d’une capsule, la filière alu tique. C’est une question de temps pour Bruno Ridou, de Veolia : « Le gisement est là et les  industriels commencent à s’y intéresser. C’est parce que c’est collecté que l’on aboutira à une filière ».
  • Au centre Veolia, une bande aimantée capte les aciers. Pour les aluminiums, c’est un champ magnétique qui expulse les déchets en alu selon le principe des courants de Foucault. Direction ArcelorMittal à Dunkerque pour être réinjectés dans l’industrie sidérurgique.

 

// UNE TAXE EN BAISSE

Depuis 2018, le taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères d’Amiens Métropole est passé de 9,53 % à 8,53 %. Une baisse rendue possible par de meilleures performances en matière de tri par l’intermédiaire des éco-organismes. Mandatés par l’État, ceux-ci reçoivent de l’argent sur chaque objet qui se vend avec le fameux logo vert aux deux flèches s’enroulant. Cet argent est redistribué aux collectivités. Mieux le tri est fait, plus la dotation est grande.

 

// VOLONTAIRES POUR LE DÉFI ZÉRO GASPI ?

C’est reparti pour le défi zéro gaspi d’Amiens Métropole ! La quatrième édition, reportée en raison de la crise sanitaire, doit être lancée fin septembre. Avant cela, l’association En savoir plus qui anime ce challenge vertueux recrute des volontaires habitant les communes de la Métropole : familles, célibataires, retraités, actifs, chômeurs, étudiants… Un formulaire d’inscription sera disponible du 17 avril à la mi-juin sur amiens.fr. 100 foyers seront accompagnés pendant neuf mois, d’octobre à juin. Le défi portera toujours sur l’allégement des poubelles avec un objectif de 25% de déchets en moins. Il s’étendra aussi – et c’est nouveau – à la réduction de la consommation d’eau (- 10%) et des énergies thermiques et électriques (- 8%). Des réunions, des visites, des ateliers et même des rendez-vous zéro démotivation seront programmés. Prêts à devenir ambassadeurs de la transition énergétique et écologique ?

 //Coline Bergeon

Plus d’infos sur amiens.fr/zerogaspi