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Jean-Michel Seguin fait le vrai tour de France

À 67 ans, cet habitant de Vaux-en-Amiénois s’est lancé samedi dans un parcours de 5 000 km à vélo dessinant le contour de l’Hexagone.

Jean-Michel Seguin fait le vrai tour de France © Antoine Caux

29.05.2024

JDA 1083

Ce mercredi 29 mai, Jean-Michel Seguin devrait se réveiller à Mercy-le-Haut en Meurthe-et-Moselle, à quelques encablures de la frontière luxembourgeoise, quatrième étape de son tour de France à vélo effectué dans le sens des aiguilles d’une montre. « J’ai appelé au hasard la mairie pour dire que je ferai une étape dans ce petit village et la secrétaire m’a tout de suite dit: “Bah ! venez dormir chez nous”. C’est aussi pour ces moments d’humanité que je relève ce défi. »

 

 

Le goût des challenges

Jean-Michel Seguin a la santé, de bons gènes de cycliste (son oncle était l’ancien coureur professionnel Pierre Pardoën) et un sacré goût pour les challenges. « Quand il a une idée… », commente, amusée, Jocelyne, son épouse. Ces deux là ont fait Paris-Nice en tandem, détiennent le record de montées du Ventoux en une journée (quatre !). « Je n’étais pas spécialement sportive mais il me disait: “On va faire ça” et je suivais ! » Le tour de France de son mari, elle l’a appris par les copains. « C’est comme ça que je tâte le terrain », se fait tout penaud Jean-Michel.

60 étapes

Certains amis lui ont dit qu’il était fou. Fou d’avaler 5 000 km (160 par jour) avec 45 000 mètres de dénivelé, sept cols de plus de 2 000 mètres d’altitude dont le Tourmalet dans les Pyrénées – « un moment que j’attends », glisse Jean-Michel. Sa remorque monoroue qui embarque ses 28 kg de matériel ne devrait pas trop gêner les sensations du coureur de l’ASPTT qui s’est préparé pendant cinq mois. « J’ai 60 étapes. Sur certaines, je retrouverai des amis. S’ils m'offrent des frites, je ne serai pas contre ! » Et s’il craint le mauvais temps, Jean-Michel Seguin n’a pas peur de la solitude. « Au contraire. J’aime m’émouvoir devant un paysage. Ces moments seul rendent les rencontres qui suivent plus fortes. » On lui souhaite une belle aventure.

Antoine Caux