Jeanne Michel,
la tête sur les épaules
Elle partage avec Roschdy Zem l’affiche d’Elyas sorti le 3 juillet. Mais l’Amiénoise Jeanne Michel ne se laisse pas déboussoler
03.07.2024
Son droit à la liberté, défendu par un ex-soldat qui tatane des méchants, sert de moteur à Elyas, en salles à partir de ce 3 juillet. C’est grâce à ce nerveux film de genre – une rareté en France – que Jeanne Michel, après un second rôle dans Ducobu Président! (2022), se hisse pour la première fois en haut de l’affiche, accrochée à Roschdy Zem. La star porte en effet l’Amiénoise de 16 ans sur ses épaules durant une bonne partie du métrage. « Il a été très protecteur », remercie-t-elle
Débuts Ducobu
La lycéenne de Luzarches (option cinéma) qui sort d’un stage à l’Acap (pôle régional image) porte, elle aussi, quelque chose sur les épaules : sa tête. De quoi survivre à une intense semaine de promotion d’Elyas, dont un passage à Quotidien sur TMC: « J’ai failli vomir avant mais ça s’est bien passé ». Jeanne Michel a débuté au cinéma lors du confinement en répondant au casting de Ducobu sur le conseil de sa prof de théâtre. Depuis, elle continue, sans pression parentale: « Tant qu’elle se sent bien dans ses bottes, on l’accompagne », résume son père, l’artiste plasticien Olivier Michel.
Du brevet au Maroc
L’acuité et la maturité de Jeanne, palpables à l’écran, l’aident à avancer: « J’ai croisé la directrice de casting de Ducobu alors que j’allais à une autre audition. Elle m’a parlé d’Elyas et j’ai dû apprendre le texte en une heure trente ». Ce test concluant lui fera vivre un deuxième été sous les projecteurs en France, au Maroc (« J’y étais trois jours après avoir passé mon brevet ») et en studio, toujours aux côtés d’une coach.
Le regard scripte
Alors, oui, elle aimerait bosser dans le cinéma. Devant la caméra, « pour jouer avec mes émotions, vivre d’autres vies, faire d’autres choses, comme tuer des gens [rires] ! ». Ou derrière, « notamment en tant que scripte » – la personne qui, sur le tournage, s’assure que tout soit raccord. Logique, pour une observatrice. « Si ça marche, c’est chouette, sinon, tant pis », philosophe-t-elle. Alors pas question de lâcher l’école. Ni de perdre la tête.
Jean-Christophe Fouquet
