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La première pierre de la nouvelle salle de musiques actuelles a été posée le 28 septembre à Saint-Leu. Cet équipement de 500 places s’ajoutera, fin 2025, à l’historique Lune des pirates.

La Lune conquiert l’espace © Antoine Caux
Aux côtés des élus le 28 septembre, l‘architecte Thomas Corbasson qui a imaginé la nouvelle salle de concert.

02.10.2024

JDA 1093

C’est un petit parpaing pour l’homme. Mais un grand par­paing dans l’histoire de La Lune des pirates. Qui plus est, à quelques mètres de la rue des Archers, là où tout a commencé, quand au début des années 1980 les pirates s’appelaient les in­diens et qu’émergeait à Amiens une scène alternative. Après 1987 et l’ouverture de La Lune des pirates sur le quai Bélu, après 1999 et sa labellisation en tant que Scène de musiques actuelles, après des décen­nies de concerts et d’une place à part mais jamais démentie, voici une nouvelle pierre à cet édifice de la culture amiénoise. Une pierre qui a d’ailleurs été symboliquement posée ce 28 septembre sur un îlot entre la rue Saint-Leu et le bâtiment universitaire des Minimes. Fin 2025, l’ancien terrain vague aura vu pousser une salle de concert. « Nous dotons le cœur historique de notre ville d’une salle de 500 places », se réjouit Alain Gest, le président d’Amiens Métropole qui finance 1,2 des 6,1 millions du projet aux cô­tés du département de la Somme (3 M€) et de la région des Hauts-de-France (1 M€).

En complément de la première Lune

« C’est un projet qui a traversé les années mais sans jamais avoir été remis en ques­tion », retrace, soulagé, Antoine Grillon, le directeur de La Lune des pirates qui met en avant trois atouts : « D’abord, il est beau, son architecture est signée Thomas Corbasson. Ensuite, il est au cœur de Saint-Leu et non en périphérie. Et puis nous préservons La Lune historique, beau­coup d’Amiénois y sont attachés ». « Nous tenions à ce que cette salle si familière aux Amiénois continue d’accueillir des groupes, confirme Alain Gest. Et qu’elle soit aussi un lieu de partage avec les autres structures de l’agglomération. » À noter que la nouvelle Lune regroupera aussi un studio et permet­tra des résidences d’artistes.

Antoine Caux

80

C’est le nombre de concerts prévus par an sur les deux sites de La Lune des pirates

 

« Programmer des artistes que l’on ne touche pas aujourd’hui »

C’est la promesse d’Antoine Grillon, le directeur de La Lune des pirates. Cette deuxième Lune comble un manque : « C’était une anomalie dans une agglomération de 180 000 habitants de ne pas avoir un lieu intermédiaire entre La Lune historique, et ses 250 places, et le Zénith. Nous allons pouvoir proposer des choses différentes et programmer des artistes à la notoriété plus importante et que l’on ne touche pas aujourd’hui, mis à part pour le festival Minuit avant la nuit ».