La der de Denis

« Les gens qui restent mille ans, ce n’est pas bien. Il faut de nouvelles dynamiques, de nouvelles têtes. » Denis Chatelain aura été le visage de l’ASTT depuis 2013. Deux quinquennats, pas plus, durant lesquels celui qui se définissait en 2017 comme « un président par élimination » a réinscrit Amiens sur la carte pongistique, lui faisant retrouver un statut digne du passé glorieux d’un club champion de France de 1967 à 1969.

De 200 à 300 licenciés

En dix ans, Denis Chatelain a mis les petits plats dans les grands sur la table du ping. Mouillant le maillot pour bâtir ses équipes premières, celles qui ont ramené l’ASTT en Pro B (la deuxième division). Jouant les chauffeurs et les hôtes les week-ends de matchs. Maniant les jeux de mots dans ses résumés. Fédérant l’ensemble du club. Charmant l’équipe japonaise qui viendra préparer les Jeux de Paris à Amiens – « On attend l’effet JO ». Attirant surtout les licenciés (200 il y a dix ans, 300 aujourd’hui). Denis ne tire pas la couverture à lui : « C’est une conjonction de phénomènes : l’après-Covid, l’image positive du club, l’équipe première... ».

Une équipe enthousiaste

Pour sa dernière saison, Denis Chatelain ne rêve pas (plus ?) d’une accession en Pro A. « L’équipe est moins forte, dit-il. Mais plus combattante, plus enthousiaste. On doit finir sixième pour nous maintenir. Huitième, ça irait encore car les 9, 10, 11, et 12es joueront leur saison sur un match... La “fédé” a l’art de pondre des championnats illisibles qui nuisent à l’intérêt du public. » Les Amiénois, baptisés Los Pulpos (lire ici l’article du JDA #1054) ont débuté par une victoire contre Saint-Pierre, un concurrent direct. « Quand on perdra, on pourra nous traiter de poulpes. » L’avis de Chatelain risque de nous manquer.

Antoine Caux

Amiens / Lille

Le 15 octobre, à 15h

Salle Albéric-Labaume

1re journée de Pro B