18.01.2023
JDA 1034
Ce mercredi, à Melbourne, Constant Lestienne défie l’Anglais Cameron Norrie, numéro 11 mondial. À 17 000 km des courts australiens, sa mère, Laurence, sera devant sa télé, chez elle, à Hébécourt. Pleine de stress mais sans avoir cherché à rameuter famille et amis. C’est dans ce même contexte qu’elle a vécu la victoire du fiston, lundi, face à Thiago Monteiro, la première de sa carrière en Grand Chelem : « J’avais les larmes aux yeux devant la télé », s’émeut-elle. Au téléphone, Constant lui confie : « C’est ma consécration ». « Il le mérite, lui qui a été gêné par les blessures et la malchance », rappelle Laurence. La roue tourne : Constant Lestienne, 30 ans et petit gabarit (1,80 m pour 75 kg) enchaîne les performances depuis cet été. L’an dernier, l’ancien collégien de Sagebien, né à Amiens mais hébécourtois, pointait à la 208e place mondiale. « Il nous a toujours dit : je veux être dans le top 100. Même nous, on n’y croyait pas », s’excuserait aujourd’hui la maman qui avait mis Constant au tennis au TCAM à 7 ans : « Il y avait une opération un enfant inscrit, le deuxième gratuit... ». Lundi prochain, à la mise à jour du classement ATP, il devrait être au minimum 47e mondial.
Antoine Caux