La parité doit encore gagner du terrain
À l’approche des jeux Olympiques et Paralympiques, le prochain rendez-vous des Jeudis citoyenneté questionne l’égalité femme-homme.
10.01.2024
JDA 1068
Des progrès ont été réalisés. Mais pour Maylis Jeannest de Gyvès, à la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes) des Hauts-de- France, « il faudra encore parcourir beaucoup de chemin pour atteindre une réelle égalité femme-homme dans le sport ». Elle est invitée le 18 janvier, à l’Hippodrome, lors du prochain Jeudi citoyenneté de la Ville d’Amiens consacré à ce sujet. « Les activités sportives des femmes sont davantage représentées hors clubs, pointe Maylis Jeannest de Gyvès. D’après une enquête de l’Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire réalisée en 2020, elles ne sont que 30 % à pratiquer un sport collectif ou de combat. Cela se répercute sur leur représentativité aux postes de direction des clubs. » Depuis le 1er janvier, la loi, qui impose 50 % de femmes lors du renouvellement des mandats, devrait jouer en leur faveur.
« Un gros travail sociétal »
« Dans les Hauts-de-France, seuls près de 15 % des postes à responsabilité sont occupés par des femmes mais elles sont souvent reléguées au secrétariat », déplore Agnès Le Lannic, ancienne pongiste de haut niveau et chargée de la lutte contre les discriminations à la Drajes des Hauts-de-France. Pour la sportive, dont le témoignage éclairera les échanges du 18 janvier, les avancées sont néanmoins réelles : « Il y a vingt ans, les femmes ne bénéficiaient d’aucun équipement. Et quand une sportive touchait un salaire de 1 200 €, un sportif empochait jusqu’à 40 000 €. Aujourd’hui, elles sont accompagnées, préparées à la reconversion... Il reste un gros travail sociétal à accomplir et elles doivent encore gagner en confiance ». L’égalité est aussi freinée par les situations familiales, la garde des enfants, l’adolescence, les stéréotypes, le manque de mixité... Toutefois, les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris peuvent avoir un impact majeur. Selon Maylis Jeannest de Gyvès, « cet événement offre un tremplin pour promouvoir l’égalité ». Et marquer des points.
Ingrid Lemaire
Égalité femme-homme dans le sport : réalité ou illusion ?
Le 18 janvier, de 18h à 20h30, à l’hippodrome (99, avenue de l’Hippodrome)
Entrée libre