La police municipale réunie dans ses locaux
Inauguré à la fin du mois, le bâtiment situé au square Friant-les-Quatre-Chênes regroupe l’ensemble des unités de la police municipale.
23.03.2022
JDA 1008
Ce fut une caserne. C’est aujourd’hui l’adresse de la police municipale. Au square Friant-les-Quatre-Chênes, ce grand bâtiment en briques qui abrita les soldats au XIXe siècle regroupe depuis peu l’ensemble de la police municipale : direction, brigades, centre de supervision urbain (où sont scrutées les images des 139 caméras de la ville) mais aussi les objets trouvés, la brigade verte... Un regroupement qui incarne la mutualisation des effectifs (180 postes) mise en place depuis un an. « Notre réflexion ne visait qu’un objectif : être davantage présent sur le terrain, présente Hubert de Jenlis, adjoint au maire d’Amiens délégué à la tranquillité de la ville. Le principe des postes de secteur aux quatre coins de la ville, mis en place à la création de la police municipale, avait ses limites. Quand un policier municipal était absent, on se retrouvait avec des secteurs sans patrouille. Il fallait cette mutualisation. »
Des policiers plus visibles sur le terrain
« Cette révolution », selon l’élu, n’a reçu aucun avis contraire des policiers municipaux. « Auparavant, l’effort était trop dilué, compare Stéphanie Lugrin, la cheffe de la police municipale. Aujourd’hui, on couvre l’ensemble de la ville depuis un point fixe et on va là où il y a une demande en mettant les moyens adéquats. » Cette mutualisation se traduit également par la création d’une brigade soirée (lire ci-contre). « Nos policiers sont plus présents, plus visibles, plus réactifs », se félicite Hubert de Jenlis. Une brigade qui a tout de suite trouvé ses volontaires. D’ailleurs, la police municipale recrute.
Antoine Caux
Police municipale
10, square Friant-les-Quatre-Chênes
Du lundi au vendredi, de 8h15 à 17h45
03 22 22 25 70 et 03 22 22 25 50 (en dehors des heures ouvrées)
Des “tasers” pour la brigade de nuit
La brigade de nuit est équipée de pistolets à impulsion électrique. « Un armement intermédiaire, non létal mais dissuasif, adapté à nos missions », selon Hubert de Jenlis.
Une brigade de 16h à 2h
Nouveauté depuis le 1er mars, dix policiers municipaux complètent les patrouilles avec la création d’une brigade soirée de 16h à 2h, « un créneau entre chien et loup pendant lequel on sait qu’il se passe davantage d’incivilités alors que nous n’avions pas forcément les effectifs », expose Hubert de Jenlis. Toute la ville est concernée mais des priorités ont été fixées : « Je souhaite sa présence tous les vendredis soir à la gare, là où il y a le plus de brassage », poursuit l’élu. Un second soir à la gare, aléatoire cette fois, figure au programme. Toutes les patrouilles se font à pied et à vélo.
© Laurent Rousselin / Amiens Métropole