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Avenue de la Paix, le quartier nord s’étoffe dans le sillage des nouveaux commerces. Le grignotage du Colvert historique va débuter, à l’image des barres adjacentes.

Le Colvert se remplume 1 © Clésence / Atelier d’architecture et d’urbanisme Pierre Bernard
Le programme de Clésence côté rue Winston-Churchill sera en partie accolé à l’ensemble commercial ouvert en 2021 (à droite). En cœur d’îlot, des maisons individuelles (à gauche).
© Clésence / Atelier d’architecture et d’urbanisme Pierre Bernard

19.10.2022

JDA 1026

Au nord de l’avenue de la Paix, quartier du Pigeonnier, les grandes barres tombent les unes après les autres : Mozart, Messager et, en 2024, Couperin. D’ici 2026, en lieu et place de ces grands ensembles qui cumulaient 470 logements, seront construits des maisons individuelles, du petit collectif, des espaces verts, des services (dont une conciergerie). Telle est la logique de la rénovation urbaine : changer l’habitat et les espaces publics hérités des années 50 à 70 pour mieux correspondre aux besoins actuels.

Démolition cet hiver

En rive sud de l’avenue, au Colvert, l’ensemble commercial sexagénaire à la forme si particulière vit ses derniers instants. Son grignotage doit démarrer le 2 novembre et durer quatre mois. Une poignée de cellules resteront debout dans un premier temps – la situation doit être clarifiée avec les occupants. Lui succédera, dans la foulée, « un aménagement temporaire dont l’apport de pleine terre permettra d’accueillir de la verdure. En outre, le tracé évoquera, en hommage, l’emprise du vieux centre commercial », indiquent François Huchot, de la direction de l’habitat et de la politique de la Ville d’Amiens Métropole, et Sophie Morgenthaler, chargée de la maîtrise d’ouvrage du dossier Colvert.

Le Colvert se remplume 3 © Laurent Rousselin / Amiens Métropole

La déconstruction du Colvert se profile. En arrière plan, la barre Couperin.

© Laurent Rousselin / Amiens Métropole 

 

Place à l’avenir

Et ensuite, à quoi ressemblera la nouvelle place ? « Quatre bureaux d’études planchent sur la question, précise Guy Penaud, vice-président d’Amiens Métropole délégué à l’habitat et à la rénovation urbaine. Le marché du dimanche n’y reviendra pas (lire ci-contre). Cette place aura une vocation multiple : promenade, rencontres, repos et verdure. Loin de son aspect minéral actuel. Ce sera une place pour y vivre, pas pour y stationner, même si quelques emplacements demeurent. » L’aménagement final interviendra en 2025.

 

Après la halle, de l’habitat

Le Colvert se remplume 2 © Clésence / Atelier d’architecture et d’urbanisme Pierre Bernard

Petits immeubles et cellules commerciales s’inviteront avenue de la Paix.

© Clésence / Atelier d’architecture et d’urbanisme Pierre Bernard

 

C’est à deux pas, de l’autre côté de la rue Winston-Churchill, que les choses pousseront en premier. Là où se trouve la petite portion isolée de l’ancien Colvert – également vouée à la destruction – au pied de l’ensemble commercial achevé l’année dernière qui constitue désormais l’épicentre du quartier (lire ici l’article du JDA #1005). Après la démolition de la halle couverte au printemps dernier, l’endroit est prêt à accueillir un programme immobilier du bailleur social Clésence. Des travaux sur les canalisations viennent de débuter rue Albert-Camus à cet effet. Ce programme prévoit, le long de l’avenue de la Paix et à l’alignement du nouveau centre, du petit collectif avec commerces et activités en rez-de-chaussée. Idem côté Winston-Churchill, accolé à l’existant. Enfin, au sud, près de l’église Sainte-Thérèse, s’inviteront des maisons individuelles mitoyennes. Soit 84 logements en tout. Dont 37 relèvent du locatif et 47 de l’accession sociale à la propriété (seuls 17, du T2 au T4, attendent encore preneurs). Ils devraient commencer à sortir de terre début 2023.

Jean-Christophe Fouquet

 

Et le marché, alors ?

Un questionnaire l’a confirmé à l’été 2021 : le repositionnement rue Léo-Lagrange depuis la mi-2019 du plus gros marché de plein vent d’Amiens, celui dominical du Colvert (1 379 mètres linéaires d’étals), convient à ses usagers et sera pérennisé. Des aménagements adéquats doivent être réalisés pour la fin 2024. À noter que, rue Léo-Lagrange, la refonte du grand ensemble Rainneville (561 logements réhabilités) suit son cours jusqu’à la fin 2023, espaces publics inclus. Quelques immeubles seront rabotés pour une meilleure ouverture sur la ville. Le relogement des foyers concernés se poursuit.

 

79

C’est le pourcentage de satisfaction des Amiénois relogés préalablement aux démolitions de bâtiments.

(Source : Direction de l’habitat d’Amiens Métropole)

 

PIERRE-ROLLIN : RÉUNION PUBLIQUE LE 9 NOVEMBRE

À Pierre-Rollin, autre quartier en rénovation urbaine, la réhabilitation de 830 logements doit s’achever cette année. Mais quid de la transformation de son cœur de vie, projetée depuis 2016 ? Après différentes études et phases de concertation, le public est invité le 9 novembre pour « faire le point, en présence de représentants du supermarché Auchan, sur les évolutions du projet, lesquelles tiennent compte des avis exprimés et des études techniques », résume François Huchot à la direction de l’habitat et de la politique de la Ville d’Amiens Métropole. La réhabilitation de l’allée des Rencontres – qui traverse le quartier – débutera, elle, fin 2023.

Le 9 novembre, à 19h30, au collège Jean-Marc-Laurent (réfectoire, accès par la cour)

 

À ÉTOUVIE, LA MÉDIATHÈQUE ARRIVE

Le Colvert se remplume 4 © Laurent Rousselin / Amiens Métropole

© Laurent Rousselin / Amiens Métropole

Elle doit être opérationnelle d’ici un an. La future médiathèque d’Étouvie continue de sortir de terre, après une période d’interruption faute de bois nécessaire à sa construction. Ce n’est qu’une partie de la rénovation urbaine du quartier : à côté, le bâtiment H (116 logements) doit être détruit pour la fin 2024, tout comme, plus à l’ouest, une partie (80 logements) du bâtiment B. Voisin de ce dernier (et de l’ex-Tour Bleue, donc), le très long bâtiment A sera, comme prévu, en partie percé en 2023 pour une meilleure respiration (lire ici l’article du JDA #968). Enfin, au pied des Coursives, les pôles médical et commercial restent d’actualité, mais ne sont pas enclenchés.