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Amiens Métropole lance un club d’entreprises autour du recyclage et du réemploi des matériaux dans le secteur du BTP. Un enjeu majeur.

Le bâtiment en économie circulaire  © Bouygues Bâtiment Grand-Ouest
Sur le chantier d'extension du CHU, Bouygues Bâtiment Grand-Ouest a installé une mini-déchetterie gérée avec Les Astelles, association d'insertion amiénoise qui œuvre dans le recyclage des déchets.
© Bouygues Bâtiment Grand-Ouest

07.06.2023

JDA 1049

« On souhaite impulser une dynamique en faveur de l’économie circulaire. D’autant que labellisée Économie circulaire depuis 2020, la collectivité a été auditée afin de prétendre à la troisième étoile. » Les propos d’Alain Gest, le président d’Amiens Métropole, lors de la première rencontre du Club des acteurs du réemploi et du recyclage dans le BTP organisée le 31 mai au Quai de l’innovation, traduisent l’ambition de la collectivité, « déjà impliquée via des actions grand public telles que l’opération Zéro gaspi, zéro déchet, les Repair cafés et le réemploi dans ses déchetteries ». Objectifs de ce premier rendez-vous organisé avec le CD2E (Centre de déploiement de l’éco-transition dans les entreprises et les territoires) : informer, partager les expériences, les bonnes pratiques et les difficultés au regard de la nouvelle filière économie circulaire des produits et matériaux de construction voulue par le Gouvernement. Pour accentuer le réemploi et le recyclage dans le bâtiment et mettre fin aux décharges sauvages grâce à la reprise gratuite des déchets et la création de déchetteries dédiées aux artisans et TPE.

 

L’exemple de la médiathèque

Les déchets du bâtiment sont un enjeu fort pour l’économie circulaire : « 50 millions de tonnes de déchets générés par ce secteur par an en France en font le deuxième plus gros producteur », a souligné Alain Gest. « C’est une source de pollution », a ajouté Matthieu Le Diascorn, de la direction de l’environnement d’Amiens Métropole. Architectes, aménageurs et entreprises doivent donc s’emparer de ce sujet écologique. « La médiathèque d’Étouvie (qui ouvrira prochainement, ndlr) a par exemple été réalisée en matériaux biosourcés tels que le peuplier, le chêne et le pin Douglas, et recyclés comme le textile de récupération et la ouate de cellulose. » Revoir les pratiques, verdir la commande publique, valoriser les déchets de la déconstruction et de la construction sont stratégiques pour atteindre 100 % de considérations environnementales dans les marchés publics en 2025. Si le granulat est recyclable en parpaing, le gravier en dalles et les palettes réemployables, un cercle vertueux est possible.

Ingrid Lemaire