Les transports urbains sous bonne surveillance
La sécurité dans les transports en commun d’Amiens Métropole mobilise de nombreux acteurs. Une convention acte leur collaboration.
06.11.2024
JDA 1096
Coordination pendant les manifestations, prévention et sensibilisation du public – et même des élèves dès le CM2 –, patrouilles, dépôts de plainte, exploitation de la vidéosurveillance… La préfecture, la police nationale, Keolis (le délégataire de service public qui gère le réseau de transport urbain), Amiens Métropole et la Ville d’Amiens ont réaffirmé dans une convention signée le 17 octobre leur coopération « afin que rien ne perturbe les transports en commun et le réseau de bus utilisé par 10 % des habitants, a indiqué Alain Gest, le président d’Amiens Métropole. Ce n’est pas le nombre de faits qui augmente mais leur violence à l’égard des usagers et des chauffeurs. On reste aussi attentifs aux bris de glace, matériel public qui permet d’assurer le transport de tous ».
Une unité spécialisée
Que l’on parle de différend verbal, d’outrage, de menace, de dégradation, d’incendie ou d’agression physique, pour Rollon Mouchel-Blaisot, le préfet de la Somme, « il n’y a pas de faits mineurs. Les comportements asociaux n’ont simplement pas leur place ». Le renouvellement de cette convention initiée en 2013 dans le cadre du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance d’Amiens Métropole vise ainsi à la sécurisation et la sûreté dans les transports, les gares, les Abribus, l’espace public… Parmi les 37 unités créées en 2022 en France, celle d’Amiens « suit les incidents en direct afin d’anticiper et d’intervenir le plus rapidement possible », a précisé Martin Levrel, directeur interdépartemental de la police nationale qui gère la brigade de sécurité amiénoise et sa vingtaine de policiers. Les médiateurs déployés par la Ville d’Amiens assurent de leur côté un travail de proximité à pied et dans les bus. Un simple “bonjour”, c’est déjà du savoir-vivre.
Ingrid Lemaire