Les vies de la mort
Comment les anciennes populations de l'Amiénois enterraient-elles leurs morts ? Le service archéologique d’Amiens Métropole répond à la question le 25 janvier.
![Les vies de la mort 1 © Service archéologique d'Amiens Métropole Les vies de la mort 1 © Service archéologique d'Amiens Métropole](/var/ez_website/storage/images/media/images/jda/jda-2024/jda-1069/les-vies-de-la-mort-1/1247629-1-fre-FR/Les-vies-de-la-mort-1_format_610x450.jpg)
17.01.2024
JDA 1069
Ici, la recherche du passé se décline au pinceau. La conférence du 25 janvier par Delphine Cocuelle et Frédéric Terziano se base sur les fouilles locales. Objectif : dresser un panorama, en cinq grandes périodes de la protohistoire à l’époque moderne, des rites funéraires. Car « la mort n’est pas une fin, c’est le début de l’histoire », glissent les spécialistes du service archéologique d’Amiens Métropole.
DES GAULOIS EN FEU
Première étape entre - 200 et - 50 avant J.-C., grâce au diagnostic archéologique d'une occupation gauloise mené en 2020 à Blangy-Tronville. S’y trouvaient alignées des fosses individuelles contenant des poteries. Dans les poteries elles-mêmes : des amas osseux sélectionnés après crémation. S'y ajoutaient offrandes et effet personnels (photo ci-contre).
NÉCROPOLE GALLO-ROMAINE
La vaste nécropole de l’Antiquité tardive (IIIe-IVe siècles) fut l’une des grandes découvertes des fouilles de 2011-2013 à la citadelle. Environ 160 individus ont été mis au jour, inhumés en pleine terre, dans des cercueils en bois ou des sarcophages en plomb (photo). Dedans : des offrandes en pagaille, dont des verreries qui ont depuis, restaurées, trouvé le chemin du Musée de Picardie.
![Les vies de la mort 2 © Service archéologique d'Amiens Métropole Les vies de la mort 2 © Service archéologique d'Amiens Métropole](/var/ez_website/storage/images/media/images/jda/jda-2024/jda-1069/les-vies-de-la-mort-2/1247666-1-fre-FR/Les-vies-de-la-mort-2_format_original.jpg)
LINCEULS CHRÉTIENS
À Boves, on sait désormais, suite à un diagnostic archéologique réalisé en 2022 chemin des Voiries, qu’entre 300 et 400 individus sont enterrés depuis les XIe-XIIe siècles pas loin du château. Ils ont la tête à l’ouest et les yeux tournés vers l’est et le Saint-Sépulcre, dans un simple linceul blanc, selon les rites chrétiens. Ce cimetière inconnu, absent des textes, est-il un jalon dans la naissance de la paroisse de Notre-Dame, sur le promontoire du château ? La question reste ouverte.
![Les vies de la mort 3 © Service archéologique d'Amiens Métropole Les vies de la mort 3 © Service archéologique d'Amiens Métropole](/var/ez_website/storage/images/media/images/jda/jda-2024/jda-1069/les-vies-de-la-mort-3/1247703-1-fre-FR/Les-vies-de-la-mort-3_format_original.jpg)
Jean-Christophe Fouquet
L’archéologie funéraire : les comportements des sociétés humaines à travers la mort
Conférence le 25 janvier, à 18h30, au Jardin archéologique de Saint-Acheul – Entrée libre