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Loïc Résibois n’est plus, son combat continue

L’Amiénois Loïc Résibois, atteint de la maladie de Charcot, était devenu le visage du combat pour l’aide à mourir dans la dignité. Il s’en est allé le 24 septembre.

Loïc Résibois n’est plus, son combat continue 1 © Instagram resiboisloic
Loïc Résibois, fin décembre 2023, et en bas de page avant l'apparition des premiers symptômes.

02.10.2024

JDA 1093

La nouvelle est tombée un jour de pluie, même le ciel était triste. L’an­nonce le 24 septembre du décès de Loïc Résibois à 47 ans n’a surpris personne parmi ses proches et tous ceux qui suivaient et soutenaient son combat, elle était attendue. Attrapé dans la force de sa quarantaine par la maladie de Charcot, cette pathologie fatale entraînant une para­lysie des muscles, des jambes à la langue, cet ancien policier qui avait le service public attaché au cœur, était devenu le (beau) vi­sage du droit à mourir dans la dignité, lui qui se savait condamné à vivre chaque jour plus mal que le précédent.

Militait sur les réseaux

Celui à qui on aurait voulu acheter sa san­té quand il enchaînait les performances au tennis s’était retiré de sa vie profession­nelle, au centre d’Amiens, quand, déjà, ses muscles le fuyaient. Ses forces, toutes ses forces et bien plus encore, il les mettait, de­puis l’annonce de l’irréversible diagnostic et accompagné par son épouse Caroline, dans son combat pour faire légaliser le sui­cide assisté pour les personnes atteintes de maladies incurables. Il militait sans relâche depuis plus d'un an dans les médias et sur les réseaux sociaux pour que la volonté des patients soit prise en compte. Fin août, c’est sur les réseaux et depuis sa chère île de Ré que Loïc Résibois avait annoncé qu’il ne pourrait aller au-delà du mois de sep­tembre, alors que sa maladie le détériorait plus encore. « Las, disait-il, de cette exis­tence », passée le plus clair du temps sous respirateur, à souffrir pour se lever, se laver, manger. « Tout demande un effort abyssal », soufflait-il.

 

Un vœu…

Son dernier soulagement, il l’avait éprou­vé en mars quand fut dévoilé un projet de loi sur la fin de vie. C’était avant la dissolu­tion de l’Assemblée nationale qui, par voie de conséquence, allait dissoudre l’espoir de législation de son combat. Son dernier message avant une sédation profonde et continue, il l’a écrit sur Instagram le lundi 23 septembre, espérant qu’un jour « les malades condamnés français puissent choisir quand, comment et où mourir… » et « qu’au moment de la promulgation de cette loi, ce compte pourra être fermé avec le sentiment du devoir accompli. » Le vide est immense. L’empreinte de Loïc Résibois plus encore.

Antoine Caux

 

Loïc Résibois n’est plus, son combat continue 2 © Instagram resiboisloic

 

Pour s’informer et soutenir :

arsla.org

les-invincibles.com

• Instagram : resiboisloic