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Mieux vaut terre que jamais

Constant Lestienne, originaire d’Hébécourt et 70e joueur mondial, dispute son premier Roland-Garros. Entre contrariété liée à son état de forme et libération d’être enfin là, à 31 ans.

Mieux vaut terre que jamais © Corinne Dubreuil

26.05.2023

JDA 1047

I l est né à Amiens deux jours avant le début des Internationaux de France 1992 qui sacreront pour la seconde fois l’Américain Jim Courier. Ce 23 mai, Constant Lestienne a fêté un anniversaire forcément particulier, à quelques jours de fouler la terre battue de la porte d’Auteuil pour sa première participation à Roland-Garros dans le tableau principal (il a déjà disputé les qualifications). Un rêve de gosse accompli à 31 ans. Le droitier de 1,80 m, qui a commencé le tennis à 7 ans au TCAM, a semblé marcher sur l’eau au sortir de l’été dernier jusqu’à passer le premier tour de l’Open d’Australie après sa première victoire en Grand Chelem, le 16 janvier face à Thiago Monteiro. « [Sa] consécration », résumait-il. Une éclosion tardive après bien des péripéties. « Il a tellement été gêné par les blessures et la malchance », savourait alors sa mère, Laurence, habitante d’Hébécourt.

« Le maximum pour être prêt »

La malchance, c’était en 2016. Constant aurait dû être sur l’ocre parisien. Mais voyait son invitation (wild card) retirée pour « manquement au règlement du tennis anticorruption » après avoir voulu solder son compte de pari en ligne et gagné 1,40 ¤ (!) sur la finale de Roland 2015 (Wawrinka / Djokovic). Les blessures, elles, demeurent un passager noir qui s’invite encore. Elles le gênent à nouveau depuis début mars l’obligeant à abandonner à Rome il y a quinze jours. Constant Lestienne n’a pas voulu s’étaler, déclinant gentiment et avec un brin de superstition les honneurs que nous voulions lui consacrer. Il s’est contenté de nous dire qu’il faisait « le maximum pour être prêt ». Discret, sincère : terre à terre.

Antoine Caux

Mieux vaut terre que jamais © Noemie Laval Éléa, ramasseuse: « Tellement fort ! »
Éléa Lainé, lycéenne à Louis-Thuillier licenciée à l’AAC, jubile. Elle va vivre sa deuxième quinzaine à Roland-Garros en tant que ramasseuse de balles. Éléa fait encore partie des six Amiénois retenus cette année. « Être sur les terrains, au cœur du tournoi, c’est tellement fort! » C’est aussi très sérieux: « Des joueurs demandent toujours les balles côté gauche. Des joueuses n’ont pas de poches, il faut être prêt. » 60 jeunes de l’AAC ont suivi la préparation proposée par le club. Marquée par la gentillesse de Nadal l’an passé, Éléa espère être sélectionnée pour la finale hommes. Seuls 18 des 280 ramasseurs sont retenus. Éléa aura fêté ces 16 ans trois jours avant.