Nos amies les bêtes
La Ville d’Amiens a intégré l’amélioration du bien-être des animaux dans ses actions. Plusieurs d’entre elles viennent d’être dévoilées.
11.12.2024
JDA 1101
De la 31e place en 2022 à la 11e en 2024 : c’est le bond accompli par la Ville d’Amiens dans le palmarès du magazine 30 Millions d’amis des agglomérations où il fait bon vivre avec son chien. Si la Ville ne compte pas s’arrêter là, ce classement témoigne déjà de l’action municipale en faveur du bien-être animal depuis la création d’une délégation dédiée à ce sujet et confiée à la conseillère municipale Chantal Modeste depuis mai 2023. Quelques mois plus tard, les seniors amiénois se voyaient proposer des promenades canines « ludiques et pédagogiques » encadrées par un éducateur. Un moyen, selon l’élue, d’« améliorer la qualité de vie des habitants et de leurs animaux tout en créant du lien social ». Tout comme les visites de la SPA de Poulainville qui seront organisées les 13 février et 18 mars pour les aînés.
Des parcs dédiés aux chiens
L’implantation de parcs canins participe de cette même ambition. Celui ouvert par Home Let, le poulailler du comité de quartier AVEC, avenue du Professeur-Cabrol, dans le quartier Sud-Ouest, permet de laisser son chien courir librement. L’aire de bien-être canin de 2 500 m2 récemment inaugurée rue Raphaël, à Saint-Ladre, projet proposé dans le cadre du budget participatif, propose quant à lui balades et cours d’éducation. « Dans cet esprit, et toujours dans le cadre du budget participatif, un autre parc canin doté de deux espaces de jeux est en cours d’aménagement au parc Saint-Pierre, indique Chantal Modeste. Les gens peuvent y lâcher leur chien qui se sociabilise avec d’autres. Ces initiatives font partie du bien-vivre ensemble. »
Qui le garde ?
Parmi les autres nouveautés, les pochoirs sur les trottoirs (lire encadré ci dessous), et la création d’une carte “J’ai un animal seul chez moi”, actuellement distribuée lors de l’opération Paniers gourmands destinée aux Amiénois de 75 ans et plus. Chien, chat, furet, poisson rouge, cochon d’Inde, hamster... : « Beaucoup de seniors possèdent un animal. Mais en cas d’hospitalisation par exemple, ça peut être très compliqué, souligne l’élue. La carte de propriétaire, à laisser avec sa carte Vitale, permet de désigner quelqu’un de confiance. Elle mentionne son adresse, le nom du ou des animaux, ainsi que les coordonnées de la personne à joindre pour leur prise en charge ». Ces cartes peuvent aussi être retirées dans les mairies de secteur et les lieux d’accueil du public.
Des chats chez soi ou sans toit
Il faut par ailleurs rappeler que le maire détient un pouvoir de police spéciale en matière de chiens et chats errants. Trouvés sur la voie publique, ils peuvent être capturés et conduits à la fourrière. C’est pourquoi l’identification d’un animal est obligatoire : elle crée une traçabilité et reste le seul lien officiel entre un animal et son propriétaire (identifier-mon-animal.fr). La vaccination est tout aussi importante et obligatoire pour les chats afin de lutter contre les maladies. Et comme ils ont tendance à se balader, leur stérilisation est également un outil de lutte et de prévention contre leur prolifération et les abandons. Trop de chats errants vivent en milieu urbain. Un seul couple non stérilisé peut engendrer jusqu’à 20 000 descendants en quatre ans, selon la Fondation 30 Millions d’amis. « Cela peut générer des problèmes sanitaires, sonores et olfactifs », pointe Chantal Modeste. Leur capture par la Ville permet leur vaccination et leur stérilisation. Ils peuvent ensuite être adoptés ou réintroduits sur leur lieu de capture. Ils deviennent alors, selon la loi du 6 janvier 1999, chats libres. Libres et mieux protégés.
Ingrid Lemaire
135 €C’est le montant de l’amende dressée au propriétaire qui n’aurait pas ramassé les déjections de son animal sur le trottoir. |