Oui, le TGV passera par Amiens
Lancement ce mois-ci des travaux du barreau Picardie-Roissy. Une victoire pour le territoire.
10.01.2024
JDA 1068
L’info est tombée à quelques jours d’ouvrir les cadeaux de Noël : le 20 décembre, l’entreprise de travaux publics NGE annonçait avoir remporté, associée au groupe d’ingénierie Egis, le marché de conception et réalisation de la liaison ferroviaire Picardie-Roissy lancé par SNCF Réseau. Et d’ajouter que les travaux débuteraient début 2024 pour s’achever mi-2026. Une annonce accueillie avec « soulagement » par le maire d’Amiens Brigitte Fouré : « Ce barreau permettra de connecter notre ville au réseau TGV en reliant la ligne à grande vitesse de Roissy à la ligne classique Amiens-Creil. Amiens ne sera ainsi plus qu’à une petite heure du pôle de Roissy, de son immense bassin d'emploi et de l’aéroport Charles-de-Gaulle, contre une heure quarante actuellement. Il sera également possible de rallier Lyon, Marseille et Strasbourg en TGV directement depuis notre gare d’Amiens ! ».
De Cazeneuve à Macron
Brigitte Fouré n’a pas manqué de rappeler les « années de combat porté par les élus de notre territoire ». Il faut dire que ce dossier aura longtemps été considéré comme un serpent de mer. Et si la promesse de sa réalisation par le Premier ministre Bernard Cazeneuve (en 2017), réaffirmée par le président Emmanuel Macron (en 2021) et confirmée par la déclaration d’utilité publique (en 2022) avait pu faire croire à un heureux dénouement, la décision il y a six mois de la Commission européenne de ne pas cofinancer le barreau avait douché les espoirs.
Front commun des élus locaux
Les élus locaux – les présidents de la Région, du Département et d’Amiens Métropole, les maires d’Amiens et de Creil –, à la tête de collectivités engagées à participer financièrement, avaient alors fait front commun pour rappeler l’État au respect de la parole donnée. Avec cette annonce, l’heure est donc – enfin – à la concrétisation. Amiens verra bientôt les TGV entrer dans sa gare pour réduire les distances avec les grandes villes de l’Hexagone et renforcer son attractivité. Le chemin aura été long à se dessiner. Mais l’on sait désormais que l’on pourra l’emprunter.
Alexis Durand