Petite Avre : au revoir la vase
Les services de l’État font procéder au désenvasement de 850 mètres de la petite Avre, rue Haleine-Ridoux. Une joie pour les propriétaires de barque.
29.03.2023
JDA 1042
Un drôle d’engin sur flotteurs guidé par des filins a fait son apparition début mars à La Neuville. Cette barge « construite maison par le père et le grand-père de mon patron », comme l’explique son jeune opérateur Jérémy Lansmant, de l’entreprise Vandaele Marcel et fils, est venue du Pas-de-Calais pour un mois. Sa mission est de désenvaser la petite Avre sur une section gérée par la Direction régionale environnement aménagement logement (Dreal). Son arme : sa vis sans fin qui récolte la vase puis l’envoie dans un tuyau vers un terrain maraîcher – une évacuation de proximité pour fertiliser. La nuit, l’eau s’écoule et s’infiltre, les sédiments restent. Et ainsi de suite. Le bassin sera ensuite dépollué.
Retrouver 1,20 m de profondeur
En 2018, la Dreal avait déjà fait désenvaser 1,7 kilomètre de la petite Avre et de ses rieux dans la foulée d’une opération de faucardage (fauchage de végétaux). Il s’agit cette fois d’une section de 850 mètres qui comprend les deux ports de la rue Haleine-Ridoux. Objectif : retrouver 1,20 mètre de profondeur au milieu du cours d’eau. Bien sûr, on n’y récolte pas que de la vase. Barques coulées et autres déchets doivent être triés, et pour cela Jérémy Lansmant met souvent les pieds dans l’eau – tout en gardant un œil sur la nature et les jeunes colverts qui vadrouillent en famille. Un « boulot de titan », salue Jean-Marie Duchemin, le président de l’Association de protection et de sauvegarde du site et de l’environnement des hortillonnages, qui suit de près, et avec joie, les opérations. Une satisfaction partagée par un autre propriétaire de barque et de parcelle : « Parfois, les moteurs touchaient le fond. Là, ça ne risque plus d’arriver ». Une bonne chose pour la préservation de la petite Avre.
Jean-Christophe Fouquet