Rêve de gosse à l’affiche
Formé sur les bancs amiénois, le monteur Antoine Flandre vient d’accomplir son rêve d’enfant d’E.T. : participer à un long-métrage qui sort en salles.
08.01.2025
JDA 1103
Prendre des petits bouts de film et les assembler ensemble. Monter, c’est ça. Antoine Flandre, cinéphile biberonné à Spielberg (« J’ai voulu faire des films après avoir vu E.T. en VHS »), Die Hard ou John Woo, s’y est mis à la fac d’arts de l’UPJV : « Personne ne s’intéressait au montage. Alors j’y suis allé. Voir des images brutes qui d’un seul coup “font film”, ça a été magique ». Ce fut l’époque des films de potes via l’association Bulldog ou des reportages pour TV200. « Une période importante pour moi », confie l’Amiénois désormais Montreuillois. Des bandes annonces montées par Antoine Flandre, il y en a alors eu plein.
Objectif long
Clips, émissions de TV, reportages, spots publicitaires... La palette de l’intermittent s’est élargie au fil des ans. Sa liste d’employeurs également : TCM, TF1, Canal+, Disney, M6, le Forum des images, Ubisoft et d’autres. Dont Game One, où il a rencontré Koya Kamura, réalisateur d’Hiver à Sokcho (avec Roschdy Zem), qui sort ce 8 janvier. Leur premier long-métrage à tous les deux. Après le succès de leur court Homesick (40 prix dans le monde), c’est l’accomplissement d’un rêve. Celui d’avoir un film “à soi” en salles. À Amiens, ce sera la semaine prochaine au Ciné St-Leu.
Une série Arte en vue
Monteur d’une dizaine de courts depuis 2018, Antoine Flandre travaille sur une série coproduite par Arte, Battle. À sa manière, en « équilibrant les émotions » : « On peut tout changer en se posant une seconde de plus sur un visage, en utilisant ce petit bout de regard perdu entre “Moteur...” et “Action !” ». Mais ce mélomane, ancien de l’Harmonie Saint-Pierre, a aussi le sens du rythme. Un atout pour monter des films musicaux ou d’horreur. Deux de ses rêves pas encore arrivés en salle de montage.
Jean-Christophe Fouquet
| Rencontre avec Antoine Flandre Pour la projection d’Hiver à Sokcho, le 16 janvier, à 20h, au Ciné St-Leu |