Terre battantes
Le tournoi international de l’AAC du 5 au 12 mars est un tremplin vers le top 100 mondial pour de jeunes professionnelles qui gèrent leur carrière comme une PME.
01.03.2023
JDA 1038
Karla Mraz, qui gagna à 25 ans l’édition 2008, deux ans avant de raccrocher, est un peu l’exception qui confirme la règle. Celle qui veut que le tournoi international de l’AAC serve de rampe de lancement aux carrières de jeunes joueuses. Certes, l’actuelle directrice de l’AAC n’est pas la seule, imitée par Virginie Razzano, vainqueure à Amiens en 2013 à 30 ans. Mais la vocation de la terre battue amiénoise et de son tournoi à 15 000 $ de dotation est bien d’accueillir les stars de demain, à l’instar d’Alizé Cornet (60e joueuse mondiale) qui y disputa son premier tournoi ITF en 2004, d’Elise Mertens (28e mondiale) en 2015 ou plus récemment de Victoria Jimenez-Kasintseva (17 ans et 187e mondiale) en 2020. « Notre tournoi est un passage obligatoire en début de carrière, explique Karla Mraz. Notre atout est d’avoir une qualité d’accueil et des infrastructures de haut rang qui attirent. » Dont une armée de bénévoles sur le pont pendant l’épreuve, pour la restauration ou faire le taxi entre l’hôtel et le club.
Déjà grandes
Jeunes (majoritairement âgées de 15 à 18 ans), les joueuses gèrent déjà leur carrière comme des grandes. « Ce sont elles qui s’inscrivent, réservent leurs hôtels, anticipent les déplacements, décrit Karla Mraz. En plus de la dimension sportive, elles prévoient les soins et les rendez-vous médicaux. À leur âge et à leur niveau, elles n’ont pas encore de staff. » La directrice de l’AAC qui parle en connaissance, y voit « une belle image de combativité » pour les jeunes du club : « À nous, club et connaisseurs de tennis de les mettre en valeur ». D’autant que ce sport a repris de sa superbe en redépassant le million de licenciés en France. L’AAC en compte 802, dont 273 femmes.
Antoine Caux
Tournoi international de l’AAC
Du 5 au 12 mars 10, allée des Tennis