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Le Coliseum attire plus d’un million de sportifs, de supporters et de spectateurs par an. Et le temple du sport au cœur d’Amiens devient celui de l’événementiel : spectacles, MMA, séminaires...

Tous les chemins mènent au Coliseum 1 © Laurent Rousselin

04.12.2024

JDA 1100

C’est une ville dans la ville. Un endroit qui ne dort jamais ou presque : la lumière s’allume à 6h et s’éteint à minuit. Et ça, quasiment sept jours sur sept. Des enfants, par bus entiers, qui viennent apprendre à nager ou à patiner croisent des grands-parents qui vont au yoga. Le midi, il y a celles et ceux qui pédalent dans l’eau avec les très prisées séances d’aquabike, à l’heure où les Gothiques, les hockeyeurs d’Amiens, finissent leur entraînement. Et puis les soirs de matchs, on en voit encore nager alors qu’au même moment la patinoire se remplit. « Il faut penser le Coliseum comme une aréna, schématise Guillaume Duflot, le vice-président d’Amiens Métropole délégué au sport. Un complexe de cette envergure qui est rarissime ailleurs et qui est vraiment une spécificité amiénoise. »

Salles de réception

90 personnes y travaillent, réparties entre les pôles piscine et patinoire, l’accueil, la technique et la sécurité. « C’est le navire amiral du sport à Amiens », résume son directeur Laurent Couvert. La polyvalence du Coliseum s’est encore accrue avec quatre salles de réception haut de gamme très sollicitées. Le Rugby Club Amiénois, qui n’est pourtant pas résident au Coliseum, l’avait choisi pour sa présentation d’équipe en pleine Coupe du monde 2023. « Ce Coliseum incarne notre projet sportif métropolitain 2021-2026, explique Guillaume Duflot. Que ce soit pour le premier axe, qui est “Mieux vivre par le sport”, puisqu’on trouve ici un panel incroyable de pratiques. Que ce soit aussi pour l’accompagnement des clubs, notre deuxième axe. Le Coliseum est l’outil au service des clubs. Et enfin sur l’enjeu de l’attractivité par le sport : le Coliseum accueille de grands événements et a même permis de recevoir des délégations japonaises de natation en amont des JO. »

 

La patinoire modulable

Cette attractivité est permise par sa modularité. Le gymnase de 1 500 places sait être l’arène du volley-ball ou le théâtre d’une cérémonie des vœux. La patinoire aux 3 000 places va, elle, se transformer en temple du MMA le 7 décembre, grâce à un revêtement spécial. « On peut loger un panel très large de manifestations, avec ces différentes jauges », met en avant Sacha Kalisa, Arena manager du Coliseum et ancien joueur des Gothiques. Lesquels affrontent Angers, le 10 décembre, à 20h15. Oui, le Coliseum ne s’arrête jamais.

Antoine Caux

Tous les chemins mènent au Coliseum 3 © Laurent Rousselin
Tous les chemins mènent au Coliseum 4 © Laurent Rousselin
Tous les chemins mènent au Coliseum 2 © Archives municipales et communautaires d’Amiens 25Fi2193_1967

 

 

 

 

 

- Souvenirs de Coubertin -

Les plus anciens Amiénois se souviennent sans doute du complexe Coubertin qui réunissait déjà piscine, patinoire et gymnase. En 1996, l’architecte Pierre Parat, concepteur du parc omnisports de Paris-Bercy, livrait le Coliseum dans la version que l’on connaît aujourd’hui et qui fêtera donc ses 30 ans en 2026.

 

 

 

 

 

- MMA : une arrivée avec fracas -

C’est le sport en plein boom. Le MMA (pour mixed martial arts, mélange d’arts martiaux) crève l’écran et déplace les foules. 3 500 spectateurs sont attendus pour la soirée du 7 décembre, sur la glace du Coliseum aménagée et sous la houlette de Jérôme Le Banneur, le colosse français qui a contribué à populariser celui que l’on a appelé aussi le free fight. Douze combats au menu dans cette tournée européenne baptisée King of Fighters.

MMA Events

Le 7 décembre, dès 18h30

kofmma.com

Tous les chemins mènent au Coliseum 5 © KOF

 

 

 

 

Tous les chemins mènent au Coliseum 6 © Laurent Rousselin

Un spectacle signé Candeloro les 14 et 15 décembre -

Dans la famille Candeloro, je voudrais Philippe, 52 ans, champion de patinage artistique qu’on ne présente plus, sorte de patrimoine national qui enfile toujours les patins pour le plaisir de ceux qui ont connu les années 90. Je voudrais Olivia, l’épouse, chorégraphe du spectacle La Fille du marchand de sable qui s’installe au Coliseum les 14 et 15 décembre pour trois représentations. On ajoute sur la glace Maya Candeloro, et à la régie Luna Candeloro, deux des trois filles du couple. « Le spectacle en met plein les yeux avec une configuration de patinoire originale puisqu’il y a un rideau de fond de scène, explique Philippe. Le spectacle n’a pas besoin de moi mais je fais un pré-show. Ça satisfait les parents qui m’ont connu. » Dans les patins du double médaillé de bronze aux JO de Lillehammer et Nagano heureux d’offrir un débouché à des talents du patinage, l’Amiens Patinage Club (260 licenciés) escompte séduire un nouveau public. « On attire beaucoup de patineurs adultes actuellement », indique Marie-Pierre Deneuville, secrétaire générale de l’Apac.

 

La Fille du marchand de sable

Le 14 décembre, à 17h et 20h, et le 15 décembre, à 17h

billetterie.amiens-patinage.com – candeloroandco.fr

 

- La grande patinoire : cinq mois de travaux à partir d’avril -

Au lendemain de la saison de Ligue Magnus en hockey sur glace, la glace de la grande patinoire du Coliseum va fondre pour permettre le changement de la dalle en dessous. De gros travaux pour ôter les fissures de cet équipement de trente ans. La grande patinoire sera donc indisponible cinq mois. Mais grâce au nouveau système du groupe froid mis en service ce mois-ci, on peut désormais couper la glace sur la grande patinoire tout en maintenant la petite patinoire opérationnelle. Coût de ces chantiers : 2,2 millions d’euros avec à la clef d’importantes économies d'énergie.