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La Cie du Berger investit Tati pour quatorze représentations de Britannicus, tragédie brûlante d’actualité.

« Tout le monde peut entendre du Racine »  © Ludo Leleu

23.03.2022

JDA 1008

La Compagnie du Berger s’apprête à jouer une version décoiffante d’un monument du théâtre classique, Britannicus. Du 30 mars au 8 avril, la troupe amiénoise, emmenée par Olivier Mellor, donnera quatorze représentations de cette tragédie en vers, écrite en 1669 par le Picard Jean Racine. Dix ans après son Cyrano de Bergerac, ses comédiens ont repris le chemin des alexandrins, portés par le désir de rendre accessible ce drame de deux heures trente, aux résonances contemporaines. « On a tous des souvenirs un peu pénibles de Racine au collège, plaisante Olivier Mellor. Nous, on estime que, même à l’époque de TikTok et de Netflix, tout le monde peut entendre et voir du Racine. »

 

Jeunesse sacrifiée

Puisant dans l’histoire romaine, « ce docu-fiction » met en scène la folie naissante de Néron, empereur illégitime de Rome en 56, et demi-frère de Britannicus, dont il convoite la fiancée. « Au-delà de l’intrigue géopolitique et de l’histoire d’amour contrariée, Racine nous parle d’une jeunesse sacrifiée par ses aînés. » Vidéos, musique live, costumes « inspirés de Game of Thrones » témoignent de cette volonté de capter les spectateurs, qui s’installeront autour de la scène, « comme si c’était un ring ». Un dispositif tri-frontal pour vibrer avec les huit comédiens. Et toucher de près la langue merveilleuse de Racine.

Coline Bergeon

 

Britannicus

Les 30 mars et 6 avril à 19h30, 
les 31 mars, 5 et 7 avril à 14h et 19h30, les 1er et 8 avril à 10h et 20h30, 
le 2 avril à 20h30, le 3 avril à 16h30

Centre culturel Jacques-Tati

03 22 46 01 14


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