Trois coups sur les planches
Zoom sur les dernières créations de la Cie Correspondances, du Kollectif singulier et du Collectif perdu. Des talents locaux soutenus par Amiens Métropole.
11.01.2023
JDA 1033
Tensions contemporaines
Second volet d’un diptyque initié avec Grand-Peur et Misère du IIIe Reich de Bertold Brecht, #Désordres sera présenté au Safran les 16 et 17 janvier. Son auteure Marion Bonneau, également metteuse en scène de la Compagnie Correspondances, fait écho à l’œuvre du dramaturge allemand : « Le fait qu’il propose sa pièce comme une missive adressée aux générations futures a provoqué en nous le désir de réfléchir à une réponse possible ». Il n’est plus question ici du quotidien des Allemands à l’arrivée de Hitler mais de celui des Français impactés par le climat social et politique actuel. Des peurs, tensions et interrogations contemporaines – de l’attentat de Charlie Hebdo à la crise sanitaire – portées par six comédiens.
Coline Bergeon
#Désordres
Le 16 janvier, à 14h30, et le 17, à 14h30 et 19h30, au Safran – Dès 14 ans – 03 22 69 66 00
Les voix de l’extinction
Établis à la Maison du théâtre, les Amiénois du Kollectif singulier y dévoileront les 19 et 20 janvier 66 Millions d’années. Ces artistes pluridisciplinaires, férus de l’image et du son, « donnent la parole aux dinosaures, à l’astéroïde, à la première femme paléontologue »... Entre réalité et fiction, humour et décalage, au cœur d’une scène aux allures d’amphithéâtre, ils reviennent sur l’extinction des dinosaures et son origine – cette gigantesque météorite qui a provoqué un « puissant effet de serre pendant des milliers d’années... » Un reportage paléontologique et onirique, inspirée aussi de l’œuvre de Gaston Bachelard et qui « interroge les ruines de notre histoire ». En lien avec le spectacle, le Kollectif proposera un atelier parents-enfants de création de créatures le 28 janvier, de 9h30 à 17h30.
Coline Bergeon
66 Millions d’années
Le 19 janvier, à 14h30 et 19h30, et le 20, à 19h30, à la Maison du théâtre – Dès 8 ans
03 22 71 62 90
© Kollectf singulier
Les métamorphoses d’Inès de Domahidy
Esquissé sous le titre Le Cri de la mouette – celui du livre autobiographique d’Emmanuelle Laborit, sourde de naissance, qui l’inspire – le spectacle d’Inès de Domahidy du Collectif perdu débarque en formule aboutie au Nymphéa le 20 janvier et sous le nom d’Imago (dernière forme d’un insecte). « Car il s’agit de métamorphose, d’initiation », explique la comédienne-marionnettiste de 26 ans qui a conçu son spectacle au Tas de Sable, où elle est compagnonne. Il s’inscrit dans le dispositif Re[pair]s d’Amiens Métropole qui épaule techniquement, juridiquement et administrativement quatre projets de talents locaux depuis 2021. « J’ai reçu beaucoup de retours et de soutien, par exemple sur la dramaturgie, et j’ai pu rencontrer des professionnels », apprécie Inès de Domahidy. Imago, où elle manipule des objets sur de l’électroacoustique, est le premier de ces spectacles à achever sa mue.
Jean-Christophe Fouquet
Imago
Le 20 janvier, à 18h, au Nymphéa (rue Jean-Moulin, à Camon) – Dès 10 ans
Rés. : sec.nymphea.harmonia@amiens-metropole.com
© Émilien Rousvoal