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Un centre bucco-dentaire en 2025

Un bâtiment de 3 000 m2 prodiguera au CHU des soins et formera les futurs dentistes. Une réponse à la pénurie de praticiens dans la région.

Un centre bucco-dentaire en 2025 © Groupe MAES Architectes Urbanistes

06.11.2024

JDA 1096

En Picardie, on compte 37 dentistes pour 100 000 habitants contre 62 au niveau national. C’est dire si la construction d’un centre de médecine bucco-dentaire qui va à la fois former des étudiants ici, à Amiens, et proposer des soins, fait consensus. Preuve en étaient les onze personnalités présentes à la tribune le jour de la pose de la première pierre. Une première pierre symbolique tant le chantier est bien avancé au sein du CHU. Car tout a été vite depuis que, fin 2021, six facultés d’odontologie ont été créées en France dont celle d’Amiens. « Ce n’était pas dans les compétences d’Amiens Métropole, mais il fallait répondre présent, a rappelé son président Alain Gest, le 16 octobre. Il fallait entraîner le mouvement et Amiens Métropole a mis 1 million d’euros. » Coût total : 18 millions d’euros dont 12,4 de l’Agence régionale de la santé (ARS). L’enjeu est de taille : « Repeupler nos territoires en chirurgiens-dentistes », a résumé le directeur de l’ARS Hugo Gilardi.

« On compte sur ces étudiants pour rester »

« Ce bâtiment repose sur trois piliers : la formation, le soin et la recherche », selon Sandrine Demachy, directrice de l’UFR odontologie qui forme depuis l’an dernier 46 étudiants à Amiens dans l’ancienne faculté de médecine rue des Louvels. Ils intégreront à terme le futur site livré en septembre 2025. 245 étudiants y seront formés dans les cinq prochaines années. Cela se traduira par des offres de soins assurées par ces futurs dentistes avec des stages encadrés à partir de la quatrième année. Stages qui irrigueront aussi les hôpitaux de Saint-Quentin, Beauvais et Compiègne. « Avant, les étudiants picards devaient aller à Reims, a pointé Bruno Bienaimé, l’adjoint au maire d’Amiens délégué à la santé. On compte sur eux pour rester sur notre territoire. »

Antoine Caux