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Ce pistard de 24 ans, champion d’Europe 2022 de poursuite par équipe, qui a de grandes chances d’être aux JO de Paris 2024, réside à Amiens depuis trois ans.

Valentin Tabellion, la piste à suivre  © Photos : Patrick Pichon /Fédération française de cyclisme

13.12.2023

JDA 1066

Quand on l’a joint, Valentin Tabellion rentrait tout juste d’un stage de quinze jours aux Canaries avec l’équipe de France de cyclisme sur les pentes du volcan Teide à plus de 2 100 m d’altitude. « On était au-dessus des nuages, directement sous le soleil. » À peine le temps de défaire ses valises et voilà qu’il reprenait l’avion vers l’Espagne continentale, avec son club de cyclisme sur route cette fois (le Van Rysel-Roubaix Lille Métropole). Entre les deux, des achats pour Noël et quelques lessives chez lui, à Amiens, là où il s’est installé il y a trois ans. Beaucoup par amour : sa petite amie est originaire de Rosières-en-Santerre. Aussi par praticité : « Je suis à mi-chemin entre le vélodrome de Roubaix et celui de Saint-Quentin-en-Yvelines où l’on s’entraîne avec l’équipe de France ».

Triple champion de France

Roubaix, c’est là où Valentin est devenu vice-champion du monde de poursuite par équipe en 2021. Entré en équipe de France en 2019 (aux côtés d'une autre figure locale, Corentin Ermenault), il est depuis de toutes les campagnes : champion d’Europe de poursuite par équipe en 2022 à Munich, 5e des Mondiaux cet été. En janvier, il ira défendre ses trois titres de champion de France (poursuite par équipe, omnium et américaine) à Saint-Quentin-en-Yvelines, là même où auront lieu les Jeux de Paris 2024. L’objectif d’une vie. « Je ne suis assuré de rien, juste que je suis dans le groupe depuis longtemps et que j’ai un profil particulier de démarreur », explique-t-il. Valentin Tabellion est celui qui emmène le train, qui met les watts. « J’ai des qualités de sprinteur, d’explosivité », décrypte-t-il en évoquant des braquets de plus en plus gros, conscient de l’importance des résultats à venir et de ses futurs stages pour valider son ticket aux JO. D’ici là, l’Amiénois recherche des partenaires, sponsors ou mécènes. Une manière de vivre et de partager son rêve olympique.

Antoine Caux