Vanessa Lokuli se fait un prénom
Fille de l’ancien attaquant de l’Amiens SC Raymond Lokuli, la double médaillée de bronze des championnats de France en salle au 60 mètres et à la longueur peut voir loin.

05.03.2025
JDA 1109
Elle tient de son père cette explosivité. Celle qui, chez Raymond Lokuli, lui faisait remonter la pelouse du stade Moulonguet pour aller marquer les buts d’un ASC en plein renouveau dans les années 1990. Cette explosivité « génétique mais que j'ai travaillée », nuance Vanessa et qui lui a permis d'éclabousser la finale du 60 mètres des championnats de France junior à Liévin le 15 février, établissant un 7 secondes et 30 centièmes, à 3 centièmes seulement du record de la catégorie, vieux de plus de trente ans. Dans la foulée, la pensionnaire de l’Amiens Université Club s’envolait pour prendre l’argent au concours de la longueur.
Les JO 2028
Mais la vraie performance de son hiver, ce sont deux médailles de bronze décrochées à Miramas, en Élite, chez les “grands”, à la longueur et au sprint, deux jours avant de fêter le 24 février ses 19 ans. Une moisson après un déclic : « J’étais déçue des championnats du monde junior l’été dernier. Je voulais repartir sur de bonnes bases », explique-t-elle. La voilà lancée vers un avenir radieux, le regard vers les JO 2028 forcément. Raymond promet : « Elle va aller haut ».
« Ne pas griller les étapes »
Vanessa, également étudiante en droit, joue la mesure : « Il ne faut pas griller les étapes ». Tout va pourtant vite chez elle : « Au centre de loisirs de l’école Albert-Roze, à 6 ans, j’étais plus rapide que les garçons, se souvient la sprinteuse amiénoise. L’animateur était venu voir ma mère pour lui dire de me mettre à l’athlétisme ». Une anecdote en forme de filiation : « J’ai débuté en France à Nîmes avec Jean Sérafin (saison 1987-1988, ndlr) qui m’avait pris en stage et je courais plus vite que les pros », se souvient Raymond. Si fier que le nom de Lokuli flotte toujours sur Amiens.
Antoine Caux