Projet SLIC
Smart LIght Concepts
Dans le cadre du programme de Coopération Territoriale Européenne Interreg 2 Mers, Amiens Métropole s’est associé à plusieurs autorités locales d’Angleterre, de Flandre belge et des Pays-Bas, pour mettre en place un pilote dans le domaine de l’éclairage public à faible émission de carbone. Ce pilote est prévu entre deux ronds-points du nord d'Amiens, avenue de l’Europe. Cette avenue est longue de 500 m et a deux voies dans chaque direction. Elle est bordée des deux côtés par des grands magasins et des supermarchés. Cette rue est déjà éclairée. L’enjeu de ce projet est de détecter les mouvements dans chaque rond-point. Le trafic est principalement composé de véhicules motorisés, il y a également des piétons et des vélos sur les trottoirs. Ce type de détections est déjà utilisé, mais il existe peu d'implémentations en France. Le produit n'est actuellement pas disponible dans les catalogues d'articles d'éclairage public.
Lorsqu'un mouvement est détecté, le système en déterminera la vitesse et la trajectoire. Ces informations permettront d’adapter le niveau d’éclairement de la voie concernée par le déplacement. Ce pilote sera testé pendant plus d’une année afin de tenir compte des saisons. Ce test devra évaluer la réduction d’émission de carbone pour l'éclairage en zone commerciale. La réduction estimée est de l’ordre de 40%. Le temps requis pour le retour sur investissement sera évalué à partir des économies d'énergie. À la fin de la première année du pilote, la fiabilité et les performances de l'appareil seront connues. Ce pilote doit être réplicable, les différents partenaires européens partageront leur retour d’expériences issu de leur pilote respectif. Chaque pilote correspond à un type de zones différent (résidentiel, rural, commercial, centre historique…). Les partenaires européens sont :
- Bruges (B),
- Etten–Leur (NL),
- West-Vlaamse Intercommunale (B),
- Comté de Suffolk (GB),
- Province de Flandre-Occidentale (B),
- Fluvius : le gestionnaire de réseau belge d'électricité et de gaz naturel dans toutes les communes de Flandre (B),
- Université d’Avans (NL) et
- Université de Portsmouth (GB).
Les enjeux du projet sont les suivants :
- Retour sur investissement avec une baisse de consommation électrique ;
- Les gestionnaires obtiendront une nouvelle référence pour soutenir leurs projets futurs avec des objectifs clairs sur la fiabilité et les performances ;
- Les régulateurs amélioreront la connaissance des problèmes de sécurité concernant les technologies innovantes dans le domaine de l’éclairage public ;
Outre les partenaires européens de SLIC, Amiens a déjà impliqué des acteurs locaux et nationaux :
- En tant qu'investisseur, la Chambre de commerce et d'industrie de Picardie est observatrice.
- En tant que responsable, l'Association Française d'Eclairage (AFE) sera impliquée. Plusieurs chefs de projet d'Amiens sont déjà membres de cette association et partageront les résultats pilotes.
- En tant que régulateur, le Centre scientifique et technique français du bâtiment (CSTB) sera impliqué dans le pilote en tant qu'experts techniques.
Le pilote est risqué car il sera confronté à des problèmes de réglementation et de maturité technologique. Pour éviter ces pièges, l'expertise et la connaissance du CSTB seront profondément impliquées dans le projet pilote. Le pilote est sous la pleine responsabilité d'Amiens Métropole, il ne nécessite aucun permis. Amiens Métropole est le seul propriétaire du site, de la route et du trottoir, de l'équipement, des lampadaires, des ampoules, des caméras, des capteurs et de l'alimentation électrique. Amiens Métropole assumera le maintien de l'investissement avec son propre personnel technique. Ce personnel interne a toutes les capacités requises pour maintenir le pilote après le projet SLIC. Ce pilote est entièrement intégré au plan d'évolution de l'éclairage public d'Amiens Métropole.Le coût total des investissements, en personnel et en matériel, pour la réalisation de ce pilote est de 333 212.50 €, dont 133,285.00 € sont la charge d’Amiens Métropole, les 60% restant sont subventionnés par le programme européen Interreg 2 Mers. L’ensemble de ces dépenses seront réparties sur 4 années de 2018 à 2022.