Alain Gest est à la barre d’un paquebot, mais il ne sait pas où il nous emmène.

C’est la conclusion que nous tirons de la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) présentée en conseil métropolitain. Des millions d’euros provenant des impôts des ménages et des entreprises, nécessaires à moderniser notre agglomération, à créer des emplois dans le bâtiment et les travaux publics essentiellement, mais qui devraient aussi servir à rendre Amiens plus écolo et plus attractive pour de nouveaux habitants et de nouvelles entreprises. Après un mandat de très gros investissements (zoo, musée, réseau et achats de bus,..), il fallait continuer d’investir, mais avec davantage de mesure car nous craignons une impossibilité de tenir la cadence sans avoir à augmenter les impôts dans les prochaines années. Ce qui serait inconsidéré étant donné les forts taux déjà pratiqués. La majorité n’arrive pas à donner de cap à notre agglomération. Cela part dans tous les sens, comme l’envie d’étaler les millions pour montrer ostensiblement ce qu’ils font. À l'ancienne. Mais où veulent-ils mener Amiens à horizon de 10 ans, 30 ans, 50 ans ? Nous ne le savons pas, et pire, nous pensons qu’ils ne le savent pas eux-mêmes. Il n’y a pas de ligne directrice, pas de vision, comme avait pu en donner Gilles de Robien quand il devint maire en 1989. Amiens au Cœur aurait proposé une PPI axée sur le développement économique et sur l’écologie. Un double axe fort, pour faire d’Amiens une métropole attractive et verte, éco-responsable et exemplaire en termes de protection de notre planète, en axant les investissements sur les déplacements doux, sur le traitement vertueux de nos déchets et le recyclage maximisé, sur l’utilisation d’éco-matériaux dans les travaux, sur le déploiement de panneaux solaires,... Une métropole attractive aussi par son offre culturelle et l’embellissement de notre agglomération, en investissant sur la propreté et un urbanisme beau, vertueux, et écologique