Bus à haut niveau de service – Le fiasco continue

Lancés à la hâte en 2019, les bus Némo BHNS étaient censés transformer durablement les habitudes de déplacement au sein de la Métropole. Axe important du mandat Fouré/Gest 2014-2020, l’objectif était de faire passer de 7 à 12% la part des bus dans les déplacements. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Depuis leur mise en circulation les problèmes techniques et pannes ne cessent de se multiplier. Des bus au biogaz sont venus remplacer les bus électriques inadaptés aux hivers picards. Mais ceux-ci multiplient également les soucis techniques impactant fortement les usagers au quotidien.

Il est désormais courant pour les Amiénois d’emprunter les vieux bus à essence qui étaient pourtant promis à disparaitre. Force est de constater que la continuité du service n’est pas assurée, malgré des tarifs en constante augmentation d’année en année.

Nouvel exemple ces derniers jours avec un week-end complet sans transports en commun. Le droit de retrait exercé par les agents Ametis fait apparaitre des problèmes de sécurité pour les chauffeurs et les voyageurs en raison d’incidents techniques.

Ces difficultés de mobilité viennent s’ajouter à la non prise en compte d’un plan sérieux de circulation pour les vélos qui permettrait de sécuriser les cyclistes, les automobilistes et les piétons.

Les habitant.es de la Métropole n’ont pas à payer les mauvais choix de la majorité en matière de transports publics et sont en droit d’attendre un service public de qualité et accessible. Il est important de repenser l’organisation des transports publics à l’échelle de la Métropole en tenant compte des usages des habitant.es et des mesures nécessaires à la transition écologique dans ce domaine.

Ismaël Bara, Évelyne Becker, François Décavé, Julien Pradat et Fabien Voulminot

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