De la prévention et de la médiation au quartier Sud-Est ?

À l’occasion du dernier conseil municipal, nous avons interpellé la majorité sur les derniers événements s’étant déroulés dans les quartiers d’Amiens Sud-Est : des tirs ont été portés dans le quartier Philéas Lebesgue, une bagarre a éclaté au niveau du quartier de la Salamandre, s’ajoutant à celle de la rue Germaine Dulac où un homme avait reçu un coup de couteau. Le sentiment d’insécurité est grandissant dans le quartier Pierre Rollin, où l’on observe régulièrement une forte consommation d’alcool et des trafics à la vue de tou·tes.

Des affrontements ont lieu depuis quelques années maintenant, en dépit de la sécurité des riverain·es. Dans cette zone considérée comme quartier prioritaire, le poste de police municipal a fermé, les structures municipales et métropolitaines se font rares et tout repose sur l’engagement associatif de ses habitant·es. Le sentiment d’insécurité se fait grandissant à Philéas Lebesgue et alentour, la présence policière n’intervient qu’en conséquence d’actes malveillants pour des expéditions punitives.

L’analyse que nous portons sur cette situation est simple : une véritable politique de médiation et de prévention tout au long de l’année et la nécessité d’un retour d’une police de proximité, au service des habitant·es du quartier. Comme dans tous les services publics (pour lesquels les citoyen·nes payent des impôts), nous réclamons des moyens humains.

Nous avons interpellé la majorité sur le manque de prévention dans ces quartiers, sur la nécessité de proposer une émancipation individuelle et collective de tou·tes. Condorcet, La Salamandre, Philéas Lebesgue, Pierre Rollin, Victorine Autier sont des noms qui résonnent comme étant des microcosmes indépendants les uns des autres. La Ville doit tout mettre en place pour tisser des liens, entre les quartiers et les citoyen·nes.