Des solutions existent pour qu’aucun enfant ne dorme à la rue

Depuis le mois de juillet, 150 enfants n’ont pas pu être hébergés par le 115 à Amiens. À ce jour, plus de 90 enfants sont sans solution d’hébergement. Certains dorment dans des cages d’escaliers. D’autres à la rue. Le soutien financier d’associations et la solidarité de citoyen.ne.s qui ont accueilli chez eux des familles ne peut pas être une solution pérenne et ne suffit pas à couvrir les besoins. L’hiver approchant rend la situation plus urgente encore.

Lors du dernier conseil municipal, nous avons interpellé la Mairie afin de savoir ce qu’elle compte mettre en place pour qu’aucun enfant ne passe l’hiver à la rue ? Si l’hébergement d’urgence n’est pas une compétence municipale, de nombreuses villes ne restent pas les bras croisés et trouvent des solutions à leur échelle. À Lyon, un ancien commissariat a été transformé en centre d’hébergement d’urgence avant que celui-ci ne soit reconverti. Cette action faisait partie du plan « Zéro enfants à la rue », mis en place par la municipalité lyonnaise en 2021, dont l’objectif était de créer 100 places d’hébergement. D’autres villes, via leur Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), créent et gèrent des centres d’hébergement d’urgence. C’est le cas de Saint-Quentin ou de Dinan, par exemple. Une municipalité peut également apporter un soutien financier. Lille participe à de nombreux programmes d’investissement avec l’État et la métropole lilloise pour créer de nouvelles places d’hébergement et imaginer, avec les entreprises et les associations, des modes d’hébergement d’urgence nouveaux.

Des solutions existent. Plus qu’un appel à la solidarité des Amiénois.es et à l’image du manteau de Saint-Martin, il est urgent que la Ville d’Amiens fasse preuve de volonté politique pour que les enfants scolarisés dans ses écoles ne dorment plus à la rue.

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