Glissades et accidents : la neige met la municipalité en défaut

La ville d'Amiens n'a pas été à la hauteur du service public qu'elle doit à ses habitants, surtout après les hausses d'impôts subies par les propriétaires. L'épisode neigeux a été fort, mais au-delà de deux passages de saleuses, les Amiénois n'ont plus vu passer de machine pendant deux jours... faute de sel. Une grave erreur de gestion des stocks qui a eu de forts impacts sur votre quotidien. Voitures abîmées, chutes sur le domaine public, et confinement imposé pour certains. Les chiffres d'affaires des commerçants ont aussi pâti de cette bévue. Les trottoirs sont certes à déneiger par les habitants (et vous avez été nombreux à le faire devant chez vous, merci) mais les rues et trottoirs sans façade sont une compétence de la ville. D'autres maires de grandes villes, plus organisés et dans l'anticipation, ont passé cet épisode neigeux avec facilité. Pas Amiens. Voilà un élément de plus qui s'ajoute hélas à la longue liste de notre déclin lent mais certain dans le classement des villes où il fait bon vivre. Le dernier numéro du JDD daté du 28 janvier établissait d'ailleurs un classement du "bien vivre" dans les villes de France. Amiens y occupe la triste 243ème place sur l'ensemble des 34 808 communes de France et la honteuse 36ème place sur les 40 communes de plus de 100.000 habitants. Amiens perd 68 places par rapport à la dernière enquête. Sur 187 critères évalués, Amiens prend une claque en termes de "sécurité", "impôts locaux",  "préservation de l'environnement" et "attractivité commerciale". Ces points n'étonneront plus grand monde, à part peut-être notre maire qui, enfermée dans sa tour d'ivoire, de moins en moins visible sur le terrain, peine à voir sa ville qui lui échappe mais qu'elle veut pourtant encore diriger six ans de plus. Nous ferons en sorte que cela n'arrive pas, car Amiens doit être réveillée. Nous nous y préparons. 

Renaud Deschamps

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