Le mépris des quartiers prioritaires, la méthode Gest

En septembre 2022 l’équipe d’Alain Gest annonçait un programme ambitieux d’évaluation et de construction du futur contrat de ville 2024-2030. Finalement quelques rares réunions avec les acteurs des territoires ont eu lieu. Tout cela pour aboutir à la préfiguration d’un nouveau contrat de ville peu ambitieux enfermé dans les logiques sécuritaires et d’accès à l’emploi en passant au second rang les questions du bien être dans les quartiers, du bien vivre ensemble, de l’émancipation citoyenne. Le sport et culture semble avoir disparu de des priorités. Alors que tous ces vecteurs pourraient contribuer à moins de problème de sécurité ou d’accès à l’emploi. Alors que le budget alloué aux associations n’augmente pas. De nombreuses associations travaillent au quotidien dans les quartiers Etouvie, Nord et Sud-Est, sont aujourd’hui fragilisées par l’évolution du coût de la vie. Or seules quelques associations sont subventionnées sur des projets pluriannuels ce qui est une bonne chose et pourrait se généraliser dans d’autre secteurs tel que la culture ou le sport. Mais quid des petites associations qui agissent au quotidien dans les quartiers, elles vont devoir attendre juin pour avoir les versements des subventions !

Dans ce domaine comme dans d’autres, nous regrettons une méthode descendante, le manque de volonté participative et d’implication de l’exécutif. Nous observons que sur les quatre postes de chef de projet, aujourd’hui un seul technicien est en poste pour animer le contrat de ville en lien avec les associations. Celles-ci qui méritent plus d’attention. Or, qu’est-ce qui a changé depuis les émeutes de juillet 2023 ? Mis à part l’augmentation de caméras de surveillance. Rien qui permet aux associations de sortir de la spirale infernale de la course à la subvention. Rien qui permet d’améliorer leurs conditions de vie des habitants des quartiers prioritaires.

Ismaël Bara, Évelyne Becker, François Décavé, Julien Pradat et Fabien Voulminot
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