Les espaces verts sont laissés à l’abandon à Amiens

Qui n’a pas remarqué qu’à Amiens, les espaces verts, les parterres, les allées, les squares et les parcs ne sont pas suffisamment entretenus ?Qu’on y laisse les herbes folles pousser n’est pas dérangeant, car cette flore contribue à la préservation de l’habitat d’une micro faune (abeilles, insectes,...). En tant que groupe d’opposition qui prône une dimension écologique forte, cela nous convient parfaitement.Mais quand on décide de faire ainsi, ce qu’on appelle de la gestion différenciée des espaces verts en milieu urbain, on ne doit pas s'exonérer de le faire bien et proprement. Il est en effet possible de laisser la nature s’exprimer tout en la sublimant, dans un style jardins à l’anglaise, qui s’oppose à la rigueur des jardins à la française.Or, la sensation que nous avons à Amiens, est que la maire utilise cet argument pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes, pour trouver une excuse au manque flagrant de soin qui doit être apporté à la nature en ville.Exemple flagrant, la bambouseraie de la gare. L’idée était bonne de végétaliser cet espace minéral et gris. Mais après quelques mois, nous constatons déjà un abandon manifeste de cet espace vert qui sert davantage d’urinoir à des hommes malpropres qu’au havre de zenitude qu’il devrait être. Il en est de même dans les cimetières d’Amiens où l’argument du maire ne tient pas. “Nous n’avons plus le droit d'utiliser de produits chimiques” aime-t-elle répondre de manière pavlovienne quand on lui met le nez dans son manque de résultats.Et bien, Madame le maire, binez….ou du moins, faites le faire.Les agents de la mairie ont besoin d'instructions claires et précises. La faute ne leur incombe pas, elle repose sur des élus qui n’ont pas d’ambition. Qui s’est déjà promené à Nantes, Orléans, Cambridge ou Vienne peut en témoigner : une ville belle et propre, c’est possible. Encore faut-il le vouloir.