Stop aux violences sexuelles et sexistes dans les milieux de la nuit !

Après deux années de fermeture quasi complètes, les milieux festifs nocturnes ont rouvert. Ce qui devait être une célébration du retour à la vie sociale s’avère parfois être une source de violences sexistes et sexuelles. Les affaires des piqûres mystérieuses fleurissent, mais également la mobilisation de collectifs féministes sous le #BalanceTonBar.

Sur Amiens, le compte Instagram de ce collectif a relevé plusieurs comportements scandaleux, de clients comme d’acteurs du milieu de la nuit. Aussi, si les jeunes femmes concernées prennent la parole, que certains gérant·es de bar s’avouent sensibles et cherchent des solutions, la municipalité reste muette à ce propos. Pourtant Amiens a mis en place une charte de la vie nocturne en 2019. Or, aucun article ne mentionne la prévention, ni même la simple vigilance contre les potentielles violences pouvant avoir lieu dans les cadres festifs.

C’est d’ailleurs le sujet de notre question orale du dernier conseil municipal : quelles démarches sont mises en place par les pouvoirs publics ? La réponse formulée par les adjoint·es au maire est hors-sol. Les amiénois·es devraient prêter attention à ne pas consommer de GHB (comme si celui-ci était consommé en âme et conscience). Cette réponse n’est pas à la hauteur des enjeux, elle est insultante, violente, pour les centaines de victimes de ces agissements. Nous continuerons de creuser cette question aux côtés d’associations, de collectifs et avec les témoignages des victimes. La peur doit changer de camp, la municipalité doit agir sur les violences faites aux femmes dans les lieux festifs. Pour se faire, elle doit mettre autour de la table les différents acteurs et actrices de ces lieux afin d’éradiquer les violences sexistes et sexuelles.