Tarif en hausse, personnel en souffrance :coup de blues dans le bus

Lors du dernier conseil métropolitain, il a beaucoup été question des transports. D’abord parce que la majorité a décidé d’augmenter le tarif des bus pour 2023, au motif du contexte économique difficile. Le prix du ticket passera d’1,40 euro à 1,50 euro. Le carnet de 10 tickets passera de 13 euros à 14 euros. Le service Buscylette va également enregistrer des augmentations.

Alors que le coût de la vie augmente, cette décision néglige les conditions de nombreux habitants qui vivent également un contexte économique difficile. Augmenter les tarifs, c’est aussi prendre le risque de perdre des usagers, de diminuer les chances d’en inviter d’autres à adopter un nouveau mode de transport et participer ainsi à l’amélioration de la qualité de l’air que l’on respire.

Nous nous sommes également opposés à ces augmentations car elles ne correspondent pas à une amélioration du service rendu aux habitants. La Zone Industrielle Nord reste mal intégrée au réseau Ametis. Les salariés, qui pour majorité travaillent en horaires décalés, ont besoin d’une amplitude horaire des bus plus importante. L’été, le réseau secondaire fait également défaut dans de nombreux quartiers. Quant au grand plan-vélo, qui doit améliorer la continuité des pistes cyclables, il ne sera pas en place avant quelques années.

Enfin, nous avons interpellé la Métropole sur les conditions de travail des salariés d’Ametis. Des chauffeurs de bus se sont récemment exprimés sur le climat social dégradé au sein de l’entreprise Keolis, à laquelle Amiens Métropole a délégué le service de transports publics Ametis. Nous avons demandé à la majorité, qui n’avait jusqu’alors pas daigné s’exprimer, d’intervenir auprès de la direction. Keolis qui doit arrêter de faire l’autruche devant les mauvaises conditions de travail de ses salariés, respecter le droit du travail et le droit syndical.