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UNE MAISON POUR LES LIVREURS À VÉLO

groupe "Communistes, Républicaines et citoyennes" © DR

11.12.2023

L'annonce par la Métropole de la livraison de 200 vélos électriques cet été fût l'occasion pour certains de critiquer la location de ces derniers par “les livreurs". Rappelons que ces coursiers, sont plus de 700, sont précaires pour la majorité d’entre eux, sont des habitant·es de la métropole et ont donc les mêmes droits que tout le monde.

En 2020, les Restos du cœur affirmaient voir souvent des livreurs UberEats faire la queue devant l’association, ils livrent à manger toute la journée, mais malgré cela ne parviennent pas toujours à manger le soir. Ces livreurs·euses sont trop souvent des jeunes, isolé·es, en détresse alimentaire.

Pourrait-on réfléchir, à encourager des initiatives respectueuses de l’environnement, du droit du travail et qui contribuent à l’activité de la ville ? Comme l’association locale BeeFast, qui est bien reçue par les amiénois·e·s. N’est-il pas temps d’offrir aux coursiers de la dignité et aux restaurateurs·ices d’autres solutions que ces plateformes qui mettent en danger et exploitent leurs employé·es ?

Le 6 novembre passait à Amiens «la grande livraison», un convoi de travailleurs uberisés (pour ne pas dire Uber-usés) pour défendre la «présomption de salariat», reconnue par le parlement européen mais bloquée par la France de Macron. Ces livreurs ont montré le retard de la France sur les droits des “travailleurs indépendants”, et ont présenté les différentes initiatives syndicales dans ce sens. Le 2 décembre, les livreurs Uber étaient en grève contre la baisse de rémunération prévue par la plateforme.

Depuis 2020, nous proposons de mettre en place un lieu pour les coursiers afin qu’ils puissent se retrouver, se réchauffer, se reposer, se laver. Un lieu qui pourrait offrir un accès à des informations sur leurs droits et à des formations. De tels lieux ont été ouverts à Paris et à Bordeaux, ils fonctionnent et sont appréciés des travailleur·euses.