Un tour de passe-passe et 20 millions en moins pour Amiens

Les finances de la Métropole ont atteint un stade plus que critique. Et pourtant, elle continue à prévoir des investissements mirobolants. Pour ne pas franchir pour de bon la ligne rouge, elle se retrouve contrainte à augmenter les taux de ses impôts fonciers. Problème : lors des élections municipales, le duo Fouré-Gest s’était engagé à ne pas augmenter les impôts. Alors, tour de passe-passe, la Ville va réduire d’autant ses impôts pour compenser la hausse côté Métropole.
Si ce choix peut paraître neutre, il ne l’est pas du tout. Les budgets des deux collectivités sont bien distincts et ils ne financent pas les mêmes actions. Par ce tour de passe-passe, la Ville sera privée de 5 millions d’euros chaque année. Une somme qui aurait pu être utilisée pour mieux doter le Centre Communal d'Action Sociale, afin de soutenir celles et ceux dont les situations, déjà difficiles, vont se tendre encore au regard d’une crise sanitaire qui n’en finit pas et de la hausse des prix de l’énergie, de l’eau et de l’alimentation. Cette somme aurait aussi pu permettre d’améliorer la situation des services d’Amiens Métropole en tension, de revaloriser les rémunérations des personnels précaires, notamment des animatrices et animateurs qui ont manifesté sous les fenêtres de la mairie la semaine dernière. Elle aurait également pu être utilisée pour la rénovation des écoles, des locaux associatifs, des salles communales… 5 millions d’euros de moins par an, ça fera une perte de 20 millions pour la Ville à la fin du mandat. Ce n’est pas rien ! Certes cette somme ira à la Métropole, mais pour renflouer ses caisses vidées par des investissements pas franchement urgents.
Envolées les promesses de campagne : le bus gratuit le mercredi, la non augmentation des impôts… Les choix politiques inconséquents de la majorité ne permettront pas une politique solidaire envers les habitant.es !