Zones humides à protéger !

Nous revenons sur un précédent numéro du JDA (#1035) qui traitait en son dossier principal la thématique des zones humides à l’approche du 2 février, journée mondiale de ces zones. Si nous sommes bien d’accord avec l’une des conclusions que nous adresse l’article – ces zones sont une richesse environnementale à protéger - nous sommes en revanche beaucoup plus partagés quant aux efforts mis en œuvre jusqu’à présent. Bienfaits climatiques à l’heure du réchauffement, biodiversité, piège à carbone, épuration des eaux, réservoir naturel en cas de crue, Amiens peut s’enorgueillir d’un tel patrimoine. Les hortillonnages font la renommée de la ville au-delà des frontières et sont de ces particularités que nombre d’autre cités nous envient. Depuis Samarobriva capitale des Ambiens, tout dans l’histoire de notre cité célèbre ces 1500 hectares de marais. Nous nous étions déjà préoccupés du sort de ces zones humides et plus particulièrement du marais des Trois-Vaches auparavant. Depuis la destruction des tours Daudet, le quartier de la Neuville, qui jouxte cette zone écologique, est en déshérence. Force est de constater qu’un chantier jeune plus tard – qui n’a en définitive pas réhabilité plus d’un dixième de la friche – d’importants efforts sont encore à fournir. Le lieu ressemble toujours davantage à un terrain vague qu’à une zone préservée. Qui s’est déjà promené dans le marais, sait, à l’image de ce quartier, de quel abandon il souffre. Peu d’entretien, une promenade dont on ne compte plus les planches manquantes, des vestiges de bancs publics, rien de tout cela ne donne l’envie de venir s’y promener, ni l’impression d’une zone écologique que l’on cherche à protéger. Communiquer c’est bien, agir c’est mieux. Aujourd’hui, nous nous joignons aux amiénois.es qui réclament un avenir pour ce quartier et une véritable politique de préservation des espaces naturels de notre ville !