Antidote, l’accord parfait
Antidote, duo de violonistes amiénoises, a fait mouche sur la Toile mi-septembre avec sa première reprise d’Imagine Dragons. Caroline Mambou nous en dit plus sur ce projet qu’elle partage avec Fanny Peter.
06.12.2022
Comment est né Antidote ?
Caroline Mambou : Avec Fanny on se connait depuis trente ans. Nous étions dans les mêmes classes au Conservatoire d’Amiens. On a eu le même professeur de violon. Nos chemins se sont séparés après nos études. Fanny a eu un parcours très classique, moi moins. Et puis, le hasard a fait qu’elle est aujourd’hui la professeure de violon de ma fille… Au printemps dernier, on s’est dit qu’on n’avait jamais joué ensemble, en dehors du Conservatoire. Fanny voulait tenter une approche du violon autre que classique, plus dans les musiques actuelles comme je le fais. Moi, depuis l’arrêt de Dirty South Crew en 2018, j’ai fait moins de scène et essayé quelques trucs en solo. Alors je me suis dit pourquoi pas.
Et vous avez posté votre première reprise, Believer, sur les réseaux sociaux en septembre…
Oui on voulait d’abord voir la réaction des gens. Notre objectif est moins de faire un album que de très rapidement retrouver la scène. L’idée est de monter un set. On se voit deux fois par semaine avec Fanny pour travailler les morceaux.
Votre deuxième reprise, dévoilée en novembre, c’est L’Enfer de Stromae. Qui choisit les titres ?
Nous sommes assez différentes dans les esthétiques mais toutes les deux forces de proposition. Nous avons deux autres morceaux dans les tiroirs mais qui n’ont pas encore été filmés.
Et la prochaine reprise sera ?
Surprise… On a sondé nos followers en leur soumettant quatre titres. Il y en a deux qui sont sortis du lot. Le premier sera dévoilé ce mois-ci, l’autre en janvier. L’objectif est de sortir un clip par mois.
Qui réalise vos vidéos ?
C’est mon frère, Pierre-Alain Mambou (alias Black Bell Beats, ndlr). Il s’occupe de tout : de l’image, du son, de la programmation…
Vos clips sont tournés dans la région. Pourquoi ?
On cible un endroit précis à chaque fois. Un lieu culturel ou un commerce bien connu des Amiénois ou des habitants des communes de la Métropole. Le premier tournage était à l’école de musique de Boves, où j’enseigne. Le deuxième au restaurant Querelle, à Amiens. Les gens sont carrément partants et nous ouvrent leurs portes.
Et les retours sur les réseaux ?
Très positifs aussi. Notre première vidéo a notamment été relayée sur la page Facebook de Wake up Amiens, ce qui a généré plus de 100 000 vues et un millier de partages. On fait monter le suspense entre chaque clip… Et avant de monter une tournée de concerts pour le printemps prochain.
Propos recueillis par Coline Bergeon
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