En octobre, il pleut des tournages à Amiens

L’intérieur de l'Hôtel Marotte transformé en centre de formation pour Chargée de clientèle.

(Photo Noémie Laval)

Les 20 et 21 octobre, l’hôpital nord accueillera cette fois Chargée de clientèle. Ce court-métrage de Malec Démiaro narre les tribulations d’une femme de chambre à qui on propose une promotion. Un film essentiellement tourné à Amiens – même si, dans la fiction, le lieu n’a pas d’importance. « Malec a déjà tourné ici en 2018 un film autoproduit, Fille du vent. Il a tellement aimé qu’il souhaitait revenir », expose Audrey Guatelli, directrice de production. La bonne expérience semble se renouveler : « Dimanche, à l’école La-Vallée, avec des parents et leurs enfants comme figurants, ça a été un super moment. Partout, nous sommes très bien reçus ».

D’autres scènes ont été / vont être mises en boîte chez des particuliers (rue Saint-Fuscien) et à l'Hôtel Marotte les 17 et 18 octobre. La production passe six jours sur les huit de son plan de tournage à Amiens – et a même fait du Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (Ciap) une cantine de secours. Cinq techniciens et huit comédiens secondaires sont d’ailleurs du cru. Le film, de 25 minutes environ, a été préacheté pour diffusion sur France 3.

Quant à l’épopée aux accents bréliens, c’est donc l’hôpital nord qui l’a faite atterrir à Amiens pendant une semaine (sur ses sept de tournage) : « La production cherchait un hôpital, et un membre de l’équipe de Notre-Dame brûle, de Jean-Jacques Annaud (partiellement tourné à Amiens au printemps 2021, ndlr) a donné mes coordonnées, ça s’est fait par bouche-à-oreille », narre Séverine Rivière, chargée de l’accueil des tournages à la direction culturelle d’Amiens Métropole.

Sous le vent des Marquises a pu trouver à l’hôpital nord le juste équilibre entre lieu fonctionnel et locaux suffisamment tranquilles pour ne pas trop déranger. Et les hôtes ont joué le jeu. « C’est très enthousiasmant que d’être aidés ainsi, témoigne Philippe Le Forestier, régisseur général. Cela fait vingt ans que je fais ce métier et j’ai rarement ressenti une telle bienveillance. Un accueil incroyable ! » La production franco-belge en a profité pour cocher d’autres cases sur sa liste de courses des lieux de tournage, notamment la gare routière, le Relais du campus (en haut de la rue Saint-Honoré) et, enfin, le Grand Hôtel de l’Univers, rue de Noyon.

Voilà pourquoi une DS d’époque, avec un livre sur la voile trônant sur sa lunette arrière, était garée le 17 octobre place René-Goblet : c’était la voiture de l’acteur. Donc, en un sens, celle de Jacques Brel, qui mit les voiles pour les Marquises. La rutilante DS a interpellé les passants au même titre que les projecteurs et réflecteurs. Pendant ce temps, François Damiens et Salomé Dewaels tournaient dans cet hôtel situé à deux pas de la gare et qui, comble du pratique, a pu accueillir l’essentiel de cette équipe d’une cinquantaine de personnes.

Retour vers les années 70 grâce aux accessoires de tournage.

(Photo Noémie Laval)