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Peggy Boudeville s’est fait une place dans le monde de la littérature jeunesse avec ses romans historiques pour ados. Après le Réseau Phénix, l’Amiénoise revient avec Disparu sur le front. Et plonge son jeune héros dans les tranchées de la Somme.

front01 © Laurent Rousselin

11.10.2022

Quand son père est porté disparu au combat en pleine Première Guerre mondiale, Armand s’engage à son tour sur le front de la Somme. Qu’importe son jeune âge, il est prêt à traverser ce no man’s land pour le retrouver… Tel est le pitch du nouveau roman de Peggy Boudeville, paru cet été. Disparu sur le front, c’est de l’aventure, du suspense, du souffle, des grands sentiments. La mobilisation, la violence des combats, les gueules cassées… Une épopée qui saura séduire les ados.

Le souhait de transmettre

« Écrire pour les 10-15 ans, c’est formidable, confie l’autrice du Réseau Phénix, publié en septembre 2021, déjà aux éditions Fleurus. C’est un âge qui me passionne. Ils ne sont pas qu’ingrats et revêches, c’est une mine d’or, ils sont en pleine construction de leur personnalité. C’est en pensant à mes trois garçons, et à mon mari passionné d’histoire, que je me suis mise à écrire. » Son précédent roman avait une autre guerre mondiale pour décor, la Seconde. Dans l’Amiens de mai 1940 dévasté par les bombardements allemands, elle rendait alors hommage aux jeunes résistants. Avec à l’esprit le souhait de transmettre, fidèle à l’ambition de Fleurus, spécialiste des parutions pour enfants. Pas étonnant que, depuis, Peggy Boudeville participe régulièrement à des rencontres avec les scolaires.

Les toits d’Henriville

À 50 ans, Peggy Boudeville se sent enfin à sa place. Après un bac littéraire à Amiens et des études commerciales en marketing et vente, elle devient chef de publicité dans la presse. Elle s’imagine ensuite enseignante ou journaliste. En même temps que ses enfants, elle voit grandir son désir d’écrire. « Avec l’arrivée de mon troisième fils, je me suis autorisée à écrire. Je pensais pourtant que ce n’était pas à ma portée. J’avais besoin d’être légitimée. Je l’ai été le 4 décembre 2020, quand Fleurus m’a appelée pour me dire qu’ils allaient publier mon livre. J’ai ressenti une très forte émotion. C’est à ce moment un rêve d’enfant qui se réalise. » Peggy Boudeville écrit alors de plus belle. Elle s’inspire de sa ville et de ses paysages, des maisons anciennes de son quartier, Henriville. Les mystères de leurs greniers avec leurs vieilles malles l’intriguent. « Je faisais du sport chez moi en regardant les toits d’Henriville et je me disais que je pourrais partir sur les traces des personnes qui ont vécu ici avant nous. » Un bon prétexte pour faire un bond dans l’Histoire.

Dédicace chez Martelle

Son prochain roman est en cours. Après les deux conflits mondiaux, elle le situera dans l’entre-deux-guerres. Il racontera l’histoire d’une femme dans l’industrie textile du nord de la France. Ce qu’apprécie le plus Peggy Boudeville dans l’écriture, c’est la fabrication des personnages. « Je pioche, ici et là, parmi mes connaissances. Écrire est une délectation, c’est ma voie d’expression, un pont vers les jeunes lecteurs », assure l’auteure inspirée par Tatiana de Rosnay ou Valérie Tong Cuong. Et comme ces grandes dames de l’écriture, elle aussi se prête au jeu des dédicaces. La prochaine aura lieu samedi 22 octobre, de 15h30 à 17h30, chez Martelle.

Kaltoume Dourouri

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Disparu sur le front, de Peggy Boudeville (édition Fleurus)